Tribune libre – Juin 2022

Tribune de la majorité

Honneur à nos grands anciens
Sèvres a la chance de compter quelques belles figures, vivant ou ayant vécu, en son sein. Nous souhaitons les mettre à l’honneur.
Paule Robinet, entrée en résistance à 20 ans, torturée par la Gestapo puis déportée à Ravensbrück, est de celles-là. Elle est aujourd’hui âgée de 99 ans. Le maire a demandé sa nomination au grade de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur.

Jean-Pierre Vernant, Compagnon de la Libération puis professeur au Collège de France, a vécu 57 ans à Sèvres, au 112 Grande Rue, de 1954 à 2007. Pour honorer sa mémoire, le 14 mai dernier, la ville a fait poser une plaque sur la façade de cet immeuble, en présence de sa famille et de ses amis.

Au début de la seconde guerre mondiale, Roland et Yvonne Hagnauer fondent « la Maison des enfants de Sèvres » à l’emplacement de l’actuelle école maternelle Croix-Bosset. Pédagogues exceptionnels, ils se donnent également très vite comme mission l’accueil et la cache d’enfants et d’adultes juifs. Chacun y adopte un « totem » ; Yvonne s’appellera « Goéland » et Roger « Pingouin ».

Soucieuse d’honorer ces deux grandes figures sévriennes, la ville a fait poser, dès 2005, une plaque commémorative à proximité de l’école maternelle Croix-Bosset, puis en 2015 dans l’escalier d’honneur de la mairie où sont inscrits les noms des 4 « Justes parmi les Nations » sévriens dont Yvonne Hagnauer. Plus de 600 élèves des écoles primaires de Sèvres ont reçu, en 2018 et 2019, une bande dessinée racontant l’histoire romancée d’une enfant caché à la Maison des Enfants. En 2021, le visage de Goéland est dessiné sur la grande fresque du collège, représentant la « Déclaration droits de l’homme et du citoyen ». Le 19 mai dernier, à l’initiative du maire et de l’ensemble des groupes politiques qui le compose, le conseil municipal a adopté un vœu à l’unanimité proposant le nouveau nom de « Goéland et Pingouin » pour l’école maternelle Croix-Bosset.

Nous pouvons être fiers qu’à Sèvres nous puissions offrir un tel consensus et dépasser les débats et les oppositions politiques pour commémorer le souvenir de ces personnalités exemplaires. Au moment où les témoins de cette histoire nous quittent, il est de la responsabilité de chacun d’entre nous de favoriser tout ce qui nous rassemble pour continuer à transmettre le parcours de ces modèles qui inspirent, mieux que n’importe quel discours, la mémoire des combats et les valeurs telles que le respect de la personne humaine, le patriotisme et la droiture.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Goéland et Pingouin

En 1941, Yvonne et Roger Hagnauer fondent la Maison des enfants de Sèvres sur la parcelle de l’actuelle école maternelle Croix-Bosset. Elle, universitaire et syndicaliste passionnée des pédagogies nouvelles, lui, syndicaliste communiste puis libertaire s’engagent dans accueil d’orphelins de guerre mais plus exceptionnel, compte tenu des risques, dans l’accueil d’enfants et d’adultes juifs, de réfractaires au service du travail obligatoire, de résistants et des étrangers. Les noms et prénoms des enfants menacés sont changés et les adultes qui les encadrent utilisent des totems?: Goéland (Yvonne), Pingouin (Roger). Ce sera aussi le cas pour le mime Marceau qui est animateur de la Maison.

Si, en 1974, Yvonne a été reconnue « Juste parmi les Nations », la reconnaissance locale de l’action des Hagnauer a pris du temps. Depuis plus de dix ans, nous proposons régulièrement au conseil municipal de rendre hommage à Yvonne et Roger Hagnauer en donnant leur nom à un lieu sévrien. Nous sommes heureux que celui-ci ait adopté à l’unanimité un vœu pour que l’école maternelle Croix-Bosset porte le nom « Goéland et Pingouin ». Cet hommage permettra une nouvelle fois de transmettre aux générations actuelles et futures la mémoire de ce que fut la Shoah, de ce qu’a été le régime de Pétain qui y a contribué et de ne jamais oublier ce qu’est le fascisme. Et surtout de se souvenir que certaines et certains ont eu le courage de s’opposer et de résister.

Nous aurions également aimé être entendus quand nous alertions préventivement la majorité du conseil municipal des graves conséquences de la reforme de tarifs périscolaires votée en décembre dans la plus parfaite opacité. Cela nous a valu tant de reproches de la majorité (relire Le Sévrien de janvier 2022). Pourtant celle-ci est rattrapée par la réalité avec les premières plaintes des parents confrontés des hausses significatives de leurs factures. Là aussi, la majorité s’en remet à des consultants pour bâtir sa politique et se garde bien d’expliquer les conséquences de ce qu’elle fait. Il ne faut pourtant pas sortir de Mc Kinsey pour savoir que lorsqu‘on passe du forfait Navigo au ticket unitaire (c’est l’effet de cette réforme sous couvert d’accroître la liberté), cela va couter beaucoup plus cher aux utilisateurs réguliers des services. Et quand nous demandons plus de transparence sur les décisions et un vrai travail avec tous les élus du conseil municipal, on nous répond « vous n’avez pas gagné les élections ». Les Sévriens apprécieront (!) et en tiendront peut-être compte dans leurs futurs choix.

Nous vous souhaitons un bel été !

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

La crise climatique est là : records de chaleur, phénomènes extrêmes, récoltes en baisse, prix du pétrole et du gaz en hausse… Si les états peinent à agir, les municipalités, elles, ont des cartes en main et des solutions pour combattre les zones de chaleur, décarboner nos infrastructures, faciliter la mobilité, réduire les déchets, préserver nos ressources, développer les énergies renouvelables. La ville de Sèvres doit agir : réviser à la baisse son projet de centre-ville pour libérer les fonds nécessaires aux investissements qui nous protègeront. À lire sur poursevres.fr

Denis Moron

Le dessin du mois de juin 2022

Tribune libre – Mai 2022

Tribune de la majorité

Démocratie participative : soyons les acteurs de notre ville !

Ce dimanche 24 avril, Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle contre Marine Le Pen et devient ainsi le 9e président de la Ve République avec 58,54 % des suffrages exprimés.

Lors de ce second tour, le taux d’abstention en France a une nouvelle fois franchi un cap. Cela n’a pas été le cas à Sèvres et nous nous en félicitons. Vous avez été exactement 11 792 Sévriens à vous être déplacés dans les bureaux de vote, soit un taux de participation de 77,99 %. Nous vous en remercions sincèrement. Nous vous savons engagés dans la démocratie locale et les conseils de quartier sévriens ne contrediront pas les chiffres !

Depuis le début du mois d’avril, les conseils de quartier ont enfin repris
« vie » après des mois de sommeil en raison de la pandémie. Le 2 avril a marqué ce lancement officiel à l’occasion d’une rencontre au cours de laquelle tous les membres des conseils des 8 quartiers ont fait connaissance.

Le premier cycle des réunions s’est achevé et de premières pistes de travail ont émergé. Les conseils de quartiers sont un excellent outil pour rassembler les citoyens et peuvent devenir le lieu d’un véritable apprentissage démocratique, le lieu de débat, de dialogue et de fabrique collective des politiques publiques… Habitants, n’hésitez pas à contacter les membres de votre quartier pour faire remonter des problèmes ou faire des propositions. Vous trouverez les référents des conseils de quartier ainsi que toutes les informations pratiques sur le site de la ville.

Vous serez également appelés à participer aux assemblées de quartier qui se tiendront à compter du mois de septembre prochain, nous vous informerons de leurs différentes dates au fur et à mesure.

Qui dit démocratie participative, dit également budget participatif. La ville a lancé la 3e édition du budget participatif en début d’année. Vous aviez jusqu’au 3 mars pour déposer vos contributions. Pour rappel, ce budget portait exclusivement sur le territoire communal et les compétences gérées par la Ville. À ce jour, 17 projets sont en cours d’examen.

Autre thématique de participation plus printanière et sportive… Le challenge « Mai à vélo » !
Pour la première fois, la ville de Sèvres s’est inscrite à cet événement national qui pousse à la découverte et la pratique quotidienne du vélo. Le principe : faire parcourir à ses habitants le plus de kilomètres à vélo au cours du mois de mai. Vous êtes prêts ? Téléchargez gratuitement l’application et inscrivez-vous, c’est simple et ludique. Oui, ensemble, nous pouvons améliorer notre quotidien, soyons acteurs de notre ville !

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Procrastination
Les rapports des experts internationaux se succèdent sur l’aggravation du changement climatique. Ils nous donnent 3 ans pour inverser les tendances, sous peine de subir très rapidement la multiplication des catastrophes : canicules, incendies de forêt, submersions marines, inondations, tempêtes. Allons-nous enfin localement contribuer à diminuer nos émissions de gaz à effet de serre ?

Malgré nos alertes, la majorité municipale a présenté un budget qui ne répond pas cette exigence. La ville dispose cette année encore d’une cagnotte d’environ 35 millions d’euros d’investissements possibles et affiche une piètre ambition de dépenses de 1,7 millions pour la transition écologique. Si nous allons dans le détail, sur cette ligne, 1,2 millions sont consacrés à la rénovation de l’école Gambetta. Le reste n’est que saupoudrage alors que la plupart de nos bâtiments municipaux devraient faire rapidement l’objet de travaux d’isolation. La crise énergétique, aggravée par la guerre en Ukraine, amène une augmentation de 300.000 euros des dépenses de chauffage et d’électricité, là où nous dépensions déjà plus d’un million par an. Un vrai gâchis financier !

Le choix de la majorité de réserver plus de 20 millions d’euros au projet de rénovation du centre-ville, depuis plusieurs années et pour plusieurs années encore, n’est pas un choix raisonnable. D’ici au premier coup de pioche qui n’interviendra pas avant au moins 2 ans, les locaux achetés par la ville restent vides, un café a été fermé. Le centre-ville a certes besoin d’être rénové, mais il est encore temps de revoir le projet, de l’amender pour qu’il réponde aux défis qui nous attendent collectivement. Et surtout de choisir l’action climatique, ce que ne fait pas la majorité municipale, malgré les moyens énormes dont nous disposons.

Les dispositifs d’aide aux travaux d’économie d’énergie ne rencontrent pas le succès (2 ou 3 particuliers par an). Nous avons proposé de réinstaurer une exonération de taxe foncière qui existait jusqu’en 2011.
La ville dispose de plusieurs logements vacants (anciens logements de fonction d’instituteurs). Interpellée à plusieurs reprises, la majorité nous a répondu qu’ils n’étaient pas tous dans un bon état. Mais qu’attendons-nous pour les rénover et les mettre à disposition de celles et ceux qui peinent à se loger correctement à Sèvres ? Nous pensons notamment aux agents qui travaillent pour la ville : un nombre important d’emplois communaux restent vacants par manque de possibilité de se loger dans le parc social.

Nous profitons de cette tribune pour saluer l’engagement de celles et ceux qui hébergent des réfugiés Ukrainiens, des associations et des services sociaux qui les accompagnent, des enseignants qui les accueillent dans leur classe. La solidarité devra se poursuivre et nous continuerons à veiller à ce que la ville y prenne toute sa part.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad

sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

Le budget 2022 de Sèvres est sans surprise. Les investissements sont consacrés aux travaux nécessaires d’entretien et ceux d’accessibilité et de réhabilitation énergétique devenus légalement obligatoires. Pas d’ambition lisible pour dynamiser Sèvres. 20M d’euros sont toujours bloqués pour le projet pharaonique du centre-ville en raison d’études de faisabilité successives erronées. Aucune augmentation substantielle des subventions pour le soutien scolaire et les associations caritatives comme nous l’avions demandé en raison de la crise.

Voir nos propositions sur PourSevres.fr

Denis Moron

Le dessin du mois de mai 2022

Tribune libre – Avril 2022

Tribune de la majorité

Devoir de démocratie et de solidarité
Les élections présidentielles et législatives se tiendront d’ici quelques semaines dans notre pays. Selon une récente étude Ipsos, seuls 65?% à 69?% des électeurs se déplaceraient pour aller voter. L’abstention pourrait donc franchir la barre des 30?% le 10 avril prochain, ce qui constituerait un record pour une élection présidentielle sous la
Ve République, battant le record précédent des 28,4?% d’abstention enregistrés du 21 avril 2002, lors d’un premier tour qui avait débouché sur la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen.
Dans ce contexte si particulier, entre pandémie, crise internationale et défiance politique, j’invite instamment chacun d’entre vous à se rendre dans son bureau de vote les dimanches 10 et 24 avril prochains. Le vote est un droit pour les citoyens français, hommes et femmes de 18 ans et plus. Il n’est pas obligatoire en France, mais c’est un droit essentiel qui permet à chacun d’entre nous, de participer activement au choix de nos dirigeants, et d’exprimer son avis. La démocratie est un bien précieux mais fragile que nous ont laissé les générations précédentes, parfois même au prix de leur sang. Ne la dédaignons pas, chérissons-la, protégeons-la. En ce sens, le vote est un devoir qui s’impose à chaque citoyen français. Nous savons pouvoir vous faire confiance et vous rappelons que les bureaux de vote seront ouverts de 8?h à 20?h. Les personnes âgées de plus de 60 ans et les personnes à mobilité réduite peuvent faire appel au minibus de la ville mis à disposition gracieusement à leur disposition de 9?h?30 à 12?h?30 et de 14?h à 17?h.

Voilà plus d’un mois que les forces armées russes ont envahi l’Ukraine. Conséquence directe de cette guerre : l’afflux de réfugiés en Europe avec plus de 3 millions d’Ukrainiens qui ont quitté leurs pays. Notre continent n’avait pas connu un tel déplacement de population depuis la Seconde Guerre mondiale. En France, comme partout ailleurs chez nos voisins européens, une solidarité s’est mise en place dès les premiers jours du conflit.
Avec la majorité municipale, nous souhaitons remercier les Sévriennes et Sévriens qui se portent volontaires pour soutenir le peuple ukrainien de quelque façon qu’il soit. Accueil de réfugiés, bénévolat, don matériel ou financier… Vous trouverez sur le site de la ville toutes les informations nécessaires. Les services de la ville, en lien avec ceux de la Préfecture et les associations de solidarité sévriennes, sont mobilisés pour accueillir de la meilleure façon possible ces familles à Sèvres. Nous avons également voté à l’unanimité une subvention exceptionnelle de 20?000 euros, lors du dernier Conseil municipal au profit du Comité international de la
Croix-Rouge.
Oui, la solidarité prend tout son sens dans ces périodes troubles. N’oublions pas que c’est ensemble que nous pouvons aller de l’avant. Il ne saurait y avoir de solidarité solitaire.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Solidarités
De nombreux habitant-es de Sèvres se mobilisent en solidarité avec le peuple ukrainien, dont le pays si proche du nôtre est devenu le théâtre d’une guerre épouvantable. Cette solidarité doit également être marquée par la commune, et nous appuierons toutes initiatives, notamment en matière de mobilisation d’hébergements ou de soutien aux associations qui viennent en aide aux réfugiés.
La crise énergétique, déjà à l’œuvre avant le conflit ukrainien, va s’amplifier. Nous mesurons ici le prix de notre dépendance aux énergies fossiles pour se déplacer ou pour se chauffer. Nous ne sommes qu’au début des tensions que nous allons vivre dans les années à venir si nous ne réduisons pas drastiquement notre dépendance en trouvant des solutions socialement et écologiquement responsables. C’est un enjeu individuel avec des arbitrages quotidiens, mais c’est aussi un enjeu de politique nationale et locale. Pour ce qui concerne les consommations énergétiques de la ville, elles nous coutent près d’un million d’euros chaque année : nous devons agir plus vite et plus fort pour éviter que ces dépenses ne se fassent pas au détriment d’autres. Notamment pour aider les plus précaires d’entre-nous.
Nous avons assisté au lancement officiel de l’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui réunissait l’ensemble des élu-es municipaux de GPSO. Ce PLUi remplacera fin 2024 les plans d’urbanisme des communes. C’est un document important, car il modèlera nos villes, traduira les ambitions en termes de logements, de préservation de l’environnement, de lutte contre l’artificialisation des sols. Nous avons pu prendre connaissance des résultats d’une consultation des habitant-es qui majoritairement apprécient leur cadre de vie, mais sont préoccupés par l’accès au logement, par le manque de politique tournée vers la jeunesse et par les risques de diminution des espaces verts. L’association des oppositions à l’élaboration du PLUi est une bonne chose, mais nous sommes dubitatifs sur les moyens de la participation de la population aux débats. Au vu de ce que nous avons entendu et de ce qui nous a été montré, nous sommes également dubitatifs sur la réelle volonté des différents maires d’engager un aménagement du territoire qui soit réellement tourné vers plus de solidarités et qui prenne en compte les défis du réchauffement climatique. GPSO, territoire riche, saura-t-il se montrer exemplaire en matière de production de logements accessibles au plus grand nombre ou en matière de transition énergétique ? Nous vous tiendrons informés.
En ce mois d’avril où se déroule une élection majeure pour l’avenir de notre pays, nous vous invitons à vous exprimer nombreuses et nombreux dans les urnes.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres
100?000 Ukrainiens pourraient prochainement être déplacés en France. Beaucoup de Français, et de Sévriens en particulier, aimeraient participer à leur accueil mais tous ne peuvent pas les héberger. Il y a bien d’autres façons d’aider, par des dons, bien sûr, mais aussi en donnant de son temps. Pour un accueil réussi, nous demandons à la municipalité d’organiser le recensement des aides, des initiatives et bonnes volontés au niveau local et leur mise en relation avec les réfugiés et/ou ceux qui les hébergent. Dans cet esprit, nous listons différents moyens d’aider sur PourSevres.fr.

Denis Moron

Le dessin du mois d’avril 2022

Le dessin du mois de mars 2022

Pharmacie de garde

Dimanche 20 avril 2025
Pharmacie de la Pointe
2025, avenue Roger Salengro, Chaville
01 47 50 40 80

Tribune libre – Février 2022

Tribune de la majorité

Reconnaissance et cohérence
Depuis bientôt deux ans, partout en France, les professionnels de santé se battent sans répit contre l’épidémie du coronavirus. Comme nous le faisions tous lors du premier confinement du printemps 2020, nous voudrions rendre un hommage appuyé à tous ces acteurs de notre santé alors que le nombre des contaminations quotidiennes n’a jamais été aussi élevé depuis le début de l’épidémie. Hommage, en premier lieu, au personnel de nos hôpitaux et notamment à tous ceux qui travaillent dans les services de réanimation. Hommage également aux personnels du laboratoire de Sèvres et à tous les pharmaciens de notre ville. Depuis deux ans, sans relâche et malgré la fatigue, ils nous proposent des tests ou nous vaccinent. Hommage encore à nos médecins, infirmières et kinésithérapeutes qui supportent aussi toute leur part de ce surcroît de travail. Hommage aussi à notre personnel municipal : il a réussi à maintenir nos services publics ouverts et efficaces ; avec le personnel municipal de Chaville et de Ville d’Avray, il tient un centre de vaccination qui a administré près de 60 000 doses de vaccin depuis son ouverture. Hommage enfin au personnel enseignant et de nos crèches : ils ont continué d’assurer leur beau métier d’enseignement et d’accueil de nos jeunes et de nos enfants, au beau milieu de protocoles sanitaires sans cesse changeants.

Avec le maintien d’une part importante de télétravail, les restaurateurs de notre ville continuent de souffrir d’un manque important de clientèle (faut-il le rappeler, 10 000 emplois sont présents à Sèvres). C’est pourquoi la majorité municipale, plus que jamais déterminée à soutenir la vie commerciale sévrienne, a proposé au conseil municipal le principe d’une exonération des droits de terrasse des restaurants de la ville pour six mois de cette nouvelle année.

On a du mal à suivre l’opposition municipale PS-EELV. Elle refuse de voter des montants très significatifs d’investissement dans nos écoles (par exemple les 4 millions d’euros votés malgré elle en 2021 pour les deux écoles élémentaires Gambetta A et B) et se plaint en même temps d’un manque d’investissement dans ces mêmes écoles. Elle réclame davantage de moyens pour la transition écologique des bâtiments municipaux mais ne vote pas pour une recette exceptionnelle de 34 millions d’euros en 2017. Votre majorité municipale est davantage constante dans ses choix. Toutes ces dernières années, elle a réhabilité progressivement ses bâtiments et notamment scolaires. 19 % de gains énergétiques ont déjà été réalisés. Un gain de 40 % est attendu d’ici à 2030. Consciente qu’elle ne peut être sur tous les fronts à la fois, elle a vendu à un restaurateur l’ancienne gare du Pont de Sèvres désaffectée depuis 30 ans. Celui-ci a commencé les travaux de réhabilitation du bâtiment en janvier, il ouvrira à l’automne de cette année.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition
Sous-investissement pour nos écoles
Les enseignants épuisés et en colère ont dénoncé, par un large mouvement social national soutenu par la majorité de la population, le manque de moyens pour l’école et le mépris du gouvernement. Si la ville n’est pas responsable des protocoles sanitaires ou des remplacements d’enseignants, elle a cependant la charge de l’investissement et du fonctionnement des écoles élémentaires et maternelles. Depuis 2014, nous réclamons l’application de la loi à Sèvres pour que la qualité de l’air soit mesurée dans les écoles. Malheureusement pour la santé des usagers, rien n’a été réalisé, aucun capteur de CO2 installé ! Ces capteurs que l’on aurait pu installer bien avant la crise sanitaire auraient été pourtant bien utiles pour aider à lutter contre la propagation du Covid. En 2019, nous suggérions de profiter de travaux sur la cour de l’école des Bruyères pour la végétaliser, on nous répondait que cela coûtait trop cher. En décembre dernier, le conseil municipal votait le principe de la végétalisation de la cour des écoles Cotton. Nous avons alors démontré que cette rénovation naturelle était moins coûteuse qu’une rénovation traditionnelle. Cette avancée est positive, mais bien peu ambitieuse : pourquoi ne pas lancer un vaste plan de végétalisation dans toutes les cours d’école ? Des budgets européens existent pour ces cours d’école résilientes. Nous avons également suggéré que les abords des écoles Gambetta soient piétonnisés pour assurer la sécurité des enfants et parents, comme cela est le cas désormais dans de nombreuses communes. Notre proposition a été balayée d’un revers de main. Côté informatique, nous avons appris que la ville avait refusé de participer à un appel à projet de l’Éducation nationale pour renouveler le matériel existant dans les écoles et qui vieillit sérieusement. La maintenance de ce parc informatique souffre d’un manque de moyens humains mis à disposition des établissements : là encore, la majorité municipale refuse d’embaucher du personnel supplémentaire pour aider les enseignants. Nous avons relayé la demande d’une école d’obtenir un poste pour animer la bibliothèque de l’établissement : les priorités sont ailleurs pour la municipalité. Avec un excédent de fonctionnement de plus de 11 millions d’euros sur l’année 2020 et une réserve de plus de 30 millions en investissement, Sèvres a pourtant les moyens de faire beaucoup plus pour l’éducation, pour la qualité de vie des élèves, personnels et enseignants. Nous continuerons de porter au conseil municipal des propositions en ce sens parce que nous sommes convaincus que nos écoles publiques méritent plus d’attention et de considération.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres
Depuis deux ans, notre système éducatif a été mis à rude épreuve par la pandémie. Les inégalités se sont creusées et le décrochage scolaire s’est accru. La municipalité doit s’emparer de ce sujet sans retard : travailler avec les chefs d’établissement, les professeurs, les associations et les familles pour identifier les besoins, les actions nécessaires et libérer des subventions supplémentaires. La ville devrait jouer un rôle moteur, plutôt que de se reposer sur un système qui, faute de moyens suffisants, a ses limites. Nous lire sur poursevres.fr
Denis Moron

Le dessin du mois de janvier 2022