Dans les coulisses du « train usine »

Mesurant près de 700 mètres de long, le « train usine » est un mastodonte à lui tout seul ! Cet outil industriel performant, dédié à la régénération du réseau ferré et adapté aux contraintes de la zone dense (réseau en Île-de-France), se compose de trois trains de 700 m chacun, capable tout en circulant sur la voie de remplacer le ballast ancien, renouveler les traverses usagées et le rail usé. Avec ce système, 400 mètres de voies en moyenne peuvent être renouvelés, contre 70 à 80 mètres avec les méthodes classiques.

Réduction du bruit après travaux : de 40% à 50%

Dans le cadre des travaux de renouvellement des rails sur la ligne N réalisés par SNCF Réseau, ce train usine est utilisé toutes les nuits, du lundi soir au samedi matin avec à son bord, 250 personnes en permanence sur le chantier. En novembre, il a fait escale à Sèvres (gare de Sèvres – Rive gauche) et a renouvelé le ballast et les traverses de la voie. Grâce à ces travaux de renouvellement, le confort et la sécurité des usagers et des riverains sont améliorés. La réduction du bruit sera perceptible puisque l’ensemble des éléments de la voie sont remplacés avec des composants neufs et de conception plus récente.
La nouvelle voie pourvue de traverses bétons monoblocs, plus lourdes, est équipée de patins réducteur d’attrition sous les traverses et de semelles en caoutchouc plus épaisses entre la traverse et le rail. Une réduction du bruit de l’ordre de 40% à 50% est attendue.

 

 

 

 

 

Lancement de la 1re phase pour la rénovation du square Carrier-Belleuse et de l’avenue Camille-Sée

Si vous êtes adepte des promenades dans le square Carrier-
Belleuse, cela ne vous a donc pas échappé. Le 9 octobre dernier, des barrières de chantier ont été installées sur la partie sud du square, du côté du Centre international d’études pédagogiques.
Comme annoncé dans Le Sévrien de septembre, ces travaux de requalification lancés par Grand Paris Seine Ouest en partenariat avec la ville de Sèvres et avec le soutien financier de la Métropole du Grand Paris ont pour objectifs de rénover le square Carrier-Belleuse en redonnant une cohérence d’ensemble à cet espace vert au cœur du site patrimonial de l’ancienne Manufacture royale, de retrouver la présence historique du ru de Marivel et de renforcer l’accessibilité du quartier.

Requalifier un lieu historique en renforçant
la biodiversité

Les futurs aménagements prévoient notamment la création d’un bassin naturel et d’un nouvel escalier au sein du square Carrier-Belleuse, mais aussi la rénovation des aires de jeux et des allées, la mise en valeur des éléments remarquables comme la roseraie, la plantation d’arbres et de massifs diversifiés ainsi que la création d’un bassin de stockage pour récupérer l’eau de pluie. à noter également l’installation de toilettes publiques.
Les travaux de requalification se dérouleront par phases. La première actuellement en cours et qui se terminera en octobre 2024 concerne les travaux sur la partie sud du square Carrier-Belleuse avec l’aménagement du bassin, de l’escalier et de l’aire de jeux. La phase 2 (de novembre 2024 à mars 2025) concernera l’aménagement de la partie nord du square Carrier-Belleuse, de la roseraie et des allées. Enfin, la phase 3 (d’avril à août 2024) concernera la requalification complète de l’avenue Camille-Sée.
Durant le chantier, des restrictions possibles de circulation et de stationnement seront possibles. Celles-ci seront signalées dans les zones de chantier concernées.

Une requalification végétale

  • 20 nouveaux arbres plantés
  • 18% de surfaces désimperméabilisées soit 2300m2
  • 1500 m2 de bassins créés

Distribution de sacs à sel de déneigement au CTM

Chaque année, la ville de Sèvres met à disposition de ses administrés des sacs de sel de déneigement de 10 kg. Samedi 13 janvier, la distribution se fera au Centre Technique Municipal (route du Pavé des Gardes) de 8h30 à 14h. Sur présentation d’un justificatif de domicile, chaque foyer se verra remettre un sac de 10 kilos de sel.

Le Sévrien vous rappelle quelques conseils toutefois pour une bonne utilisation du sel :
– se renseigner sur les prévisions météorologiques ;
– racler la neige avec une pelle puis jeter le sel sur la zone à traiter en respectant les quantités conseillées et en évitant les pieds d’arbres et les massifs plantés. En effet, le chlorure de calcium perturbe l’équilibre nutritif des sols et peut abîmer par conséquent la végétation.

A noter que la neige doit être stockée sur le trottoir le long des clôtures car il faut veiller à laisser un couloir de circulation pour les passants, ne pas obstruer ni caveaux, ni bouches d’évacuation d’eau.
Enfin, n’attendez pas que la neige soit compactée pour déneiger ! L’exercice n’en sera que plus difficile.

Renseignements :
Distribution de sacs à sel de déneigement sur présentation d’un justificatif de domicile
Samedi 13 janvier de 8h30 à 14h
CTM – 50, route du Pavé des Gardes

la Fête des lumières aux couleurs des Jeux Olympiques !

Vendredi 8 décembre, les Sévriens sont attendus pour l’incontournable Fête des lumières !

De 18h40 à 19h30, une déambulation lumineuse est organisée dans tous les quartiers de la ville, à partir des points de rendez-vous habituels.
Nouveauté cette année…
Pour célébrer les Jeux Olympiques qui se tiendront dans quelques mois à Paris et notamment à Sèvres avec le Marathon, la ville appelle les habitants à porter des vêtements ou accessoires aux couleurs des anneaux olympiques. Chaque quartier aura sa couleur définie :
– en rouge pour le quartier des Bruyères
– en jaune pour le quartier Binelles – Eiffel
– en bleu pour le quartier Garenne – Rive gauche
– en rouge pour le quartier Cristallerie – Cent gardes
– en blanc pour le quartier centre-ville
– en vert pour le quartier Danton – Gabriel-Péri
– en noir pour le quartier Croix-Bosset – Monesse
– en bleu pour le quartier Brancas

De 19h30 à 20h, un accueil en musique avec chocolat et vin chaud vous attend sur le parvis de l’Hôtel de ville.
Et en attendant le coup d’envoi par le maire Grégoire de La Roncière, de la projection « mapping » réalisée par des étudiants de l’école des Gobelins, à 20h, une initiation au basket acrobatique avec les Barjots Dunkers sera proposée.

Après la diffusion du mapping, la soirée se terminera par un show incroyable des Barjots Dunkers. Ils sont affûtés, préparés, entraînés, prêts à enflammer les foules…

Renseignements :
Fête des lumières
Vendredi 8 décembre à partir de 18h40
Accès libre – inscription demandée pour la descende lumineuse dans les quartiers (voir formulaire ci-dessous)

Tribune libre – Novembre 2023

Tribune de la majorité

Ensemble pour la liberté
Une nouvelle fois, le 13 octobre dernier, notre pays a été touché par un attentat islamiste. Dominique Bernard, professeur de français, a été poignardé à mort devant son établissement d’Arras.
Avec Catherine Candelier et Juai Jaff, présidente et membre du groupe Sèvres en transition, avec Jérôme Biau, inspecteur de l’éducation nationale, les élus du conseil municipal, unis par-delà leurs différences politiques, ont observé ensemble une minute de silence à la mémoire de Dominique Bernard lundi 16 octobre à midi à l’hôtel de ville.
Avec Prisca Thevenot, Secrétaire d’état chargée de la Jeunesse et du Service national Universel de France, avec Virginie Lanlo, votre députée, avec Xavier Iacovelli, votre sénateur, avec le Préfet des Hauts-de-Seine, la proviseure, les enseignants et une classe de lycéens, je lui ai également rendu hommage à 14h au Lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres.
Tandis qu’Anne Texier, première adjointe chargée des affaires scolaires, se joignait à une minute de silence organisée par la directrice de l’école Gambetta A avec ses élèves.
Le premier hommage que nous devons à Monsieur Bernard est la fidélité à son combat. Malgré les difficultés, dans le sillage des hussards noirs de la République, il voulait que l’école publique demeure l’espace d’un apprentissage des savoirs fondamentaux et le concernant, le lieu de l’apprentissage de l’orthographe, de la grammaire et de la littérature. Il se donnait comme mission de développer l’esprit critique de ses élèves. Pour qu’aucun a priori, philosophique ou religieux ne vienne altérer le contenu de ses cours, fidèle en cela à Voltaire qui écrivait
« Le préjugé, c’est la raison des sots ». Ce combat pour la laïcité et la transmission des savoirs sont ceux de la ville de Sèvres et de la République toute entière.
Le deuxième hommage que nous devons à Monsieur Bernard est de ne pas nous dérober devant la lutte à mener. Pour qu’il ne soit pas mort pour rien. Une guerre sans merci doit être désormais engagée dans le pays contre l’islamisme et ses répliques terroristes, régulières
depuis trop d’années. Dans notre belle et vieille démocratie, tout moyen doit désormais être mis en œuvre pour arriver à cette fin : éradiquer l’hydre terroriste du territoire national.
Le troisième hommage que nous lui devons, c’est de manifester notre engagement indéfectible à défendre la liberté. Et la liberté d’enseigner en particulier. C’est l’honneur et l’essence de notre démocratie.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes des oppositions

Groupe Sèvres en transition

Image(s) de la ville

Le dernier conseil municipal a été l’occasion d’adopter une nouvelle taxe concernant les locaux commerciaux vacants. Nous avons approuvé son instauration en regrettant que celle-ci ne soit pas accompagnée d’autres actions visant à rendre notre ville plus vivante. Nombre de ces commerces vides se trouvent grande-rue en dehors du périmètre de la rénovation du centre et aucune action structurante n’est prévue à leurs abords pour les valoriser. Ailleurs, comme à Asnières, les communes préemptent les locaux vides et y installent de nouveaux commerces.
Si la majorité municipale s’émeut de voir des locaux privés vides, elle oublie dans le même temps qu’elle-même laisse vacants un nombre impressionnant de m2 municipaux.
En effet, Sèvres a acquis pour près de 4,5 millions d’euros : l’ancien Carrefour bio (angle grande rue/Ville d’Avray), presque 1.000 m2 dans le centre administratif et, dernier en date, l’ancien Tabac de la mairie. à plusieurs reprises, nous avons proposé que ces locaux soient occupés grâce à des baux précaires. Depuis 2019, le Carrefour bio aurait ainsi pu offrir une ressourcerie confiée à une association. Les locaux du centre administratif auraient pu depuis 2020 accueillir de nouveaux services pour les habitant-es. Dans de nombreuses villes, à Paris, Marseille, Lyon et même Courbevoie, l’urbanisme transitoire permet de donner une nouvelle vocation à des espaces en devenir. Les friches reprennent vie grâce à des associations ou à des investisseurs privés qui animent la ville au bénéfice de toutes et tous. à Sèvres, la majorité municipale refuse de suivre ces modèles alors même que le projet de rénovation de centre-ville patine et que son aboutissement est au mieux espéré pour 2032. L’immobilisme est à l’œuvre en matière de valorisation du patrimoine municipal : caserne des pompiers vide depuis 2014 et sans projet, de nombreux logements municipaux sont vacants malgré la crise du logement. Nous intervenons régulièrement en conseil municipal pour demander des informations sur ces lieux vacants, sans jamais obtenir de réponse.
à l’inverse, ce que la majorité municipale ne laisse pas vides ce sont les espaces de publicité. Nous avons ainsi vu fleurir un « magnifique » panneau de pub le long de la future promenade des jardins. En site classé, c’est interdit. Nous déplorons que le maire qui détient la police de la publicité ne dresse aucun procès-verbal pour sanctionner les multiples infractions constatées en ville : micro-affichages en surnombre, publicité numérique intrusive dans les commerces là où elle est interdite par le règlement.
Si le centre-ville fait l’objet de toutes les attentions, le reste de la ville est délaissé.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

À Sèvres, le dialogue de la municipalité avec ses administrés tourne souvent court. La concertation sur le cœur de ville a donné lieu à de nombreuses suggestions. Mais aucune restitution en réunion publique, donc aucun retour et elles ont disparu depuis. Les Sévriens ne sont consultés sur aucun autre sujet. Pourtant les préoccupations et besoins ne manquent pas en ces temps de crise. Aucun Forum d’échange. Disparition des budgets participatifs. Pas de siège en conseil de territoire pour l’opposition. Rejet de toute proposition d’associer la population à une réflexion sur des sujets locaux clé.

Lire poursevres.fr
Denis Moron

La photo du mois de novembre 2023

Nous avons retenu, sur Instagram, la photo de @nicolasfagotstudio9 intitulée L’été en Seine.

Le dessin du mois de novembre 2023

Le peintre Claude Monet à Sèvres

Si Claude Monet ne resta que trois mois à Sèvres en 1866, le temps pour lui de commencer à peindre le célèbre tableau, Femmes au jardin puis d’être rattrapé par les huissiers du tribunal de Sèvres.
C’est au printemps 1866, que Claude Monet s’installa à Sèvres avec sa compagne, Camille Doncieux au chemin des Closeaux. Ils avaient loué une maison entourée d’un jardin. Monet veut alors peindre et vivre en plein air, mais surtout s’éloigner de Paris. La vie y est onéreuse et les créanciers le poursuivent.
À son ami, l’artiste-peintre, Armand Gautier, Claude Monet avait écrit qu’il s’était installé à Sèvres non loin de la gare de Ville-d’Avray sans en préciser l’emplacement. Il est vrai qu’une partie du chemin des Closeaux perdure toujours du côté de Ville-d’Avray tandis que cette rue prend le nom de rue du Bel Air à Sèvres. Monet, peut-être pour échapper à ses huissiers, laissa toujours planer le doute quant au fait qu’il résidait à Sèvres ou à Ville-d’Avray, mais le recensement de population de 1866 confirme bien que c’est à Sèvres qu’il résida.

Le tableau Femmes au jardin

À son arrivée à Sèvres au printemps 1866, Claude Monet a alors 26 ans. Etant dans une situation financière très délicate, il réussit à convaincre Frédéric Bazille, un riche peintre de la région de Montpellier de lui commander un tableau.
C’est ainsi qu’il commencera à peindre Femmes au jardin. Le tableau représente quatre femmes en toilettes d’été, cueillant des fleurs dans les allées d’un jardin. Le soleil vient se refléter sur la blancheur des robes. Monet joue sur l’effet d’ombre et de lumière. Sur les quatre femmes du tableau, les trois se trouvant à gauche ont eu pour modèle, Camille Doncieux, la compagne de Monet. Le peintre en fera rapidement son modèle favori en la représentant à de nombreuses reprises comme dans la Femme en robe verte ou Déjeuner sur l’herbe.
Pour peindre Femmes au jardin, Claude Monet, se lança dans une véritable innovation qui déplut dans le monde de l’art de son époque. Pour la première fois, le peintre s’attaqua à une œuvre de grand format et choisit de la peindre sur place, en plein air, afin de profiter de la nature et de la lumière naturelle et changeante. Pour bénéficier constamment du même point de vue, il n’hésite pas à établir dans son jardin de Sèvres, un véritable chantier. Ainsi, il avait fait creuser une vaste tranchée où il pouvait par un système de poulies, manœuvrer la lourde toile de 2,55 m sur 2,05 mètres. Cette prise de risque innovante, n’eut pas l’effet escompté. Le « pleinairisme » (concept de peindre en plein air des scènes extérieures) de Femmes au jardin ne séduit pas. La toile est refusée au salon de 1867.


L’un des membres du jury disant : « Trop de jeunes gens ne pensent qu’à poursuivre dans cette abominable direction. Il est grand temps de les protéger et de sauver l’art ! ». Le pleinairisme finira par avoir ses adeptes parmi lesquels Camille Corot, Jean-François Millet ou Gustave Courbet. Outre Monet, il y eut au Salon de 1867, plusieurs toiles refusées. Frédéric Bazille, qui a commandé le tableau, essaiera avec une soixantaine de peintres d’organiser un « Salon des Refusés » mais cette initiative sera interdite. Ayant tout fait pour aider son ami lourdement endetté, Bazille finira par acheter le tableau de Monet au prix de 2500 francs payable 50 francs par mois.

Après Sèvres, Claude Monet se réfugie en Normandie

L’achat du tableau par Frédéric Bazille donna un peu de répit à Claude Monet alors en proie à des plaintes pour non-paiement. Aux Archives départementales des Hauts-de-Seine, un dossier consacré « aux plaintes et aux jugements contre Claude Monet » relate les diverses affaires qui conduisirent le peintre devant le tribunal de Sèvres. Dès le 5 juin 1866, Monet est convoqué par le juge de paix, Fabrège, qui habitait au 88, Grande Rue (actuellement le 112, Grande Rue). Ce dernier condamne le peintre au remboursement de 200 F auquel s’ajoute 37 F de taxes. Le 30 juin 1866, Claude Monet qui confirme habiter chemin des Closeaux, fait opposition à son jugement et obtient le droit d’échelonner ses paiements moyennant 25,50?F par mois. Deux autres condamnations s’ensuivent. La première, en août 1866, Monet doit s’acquitter auprès d’une maîtresse d’hôtel de Paris de payer la somme de 87, 25 F. La seconde, le 8 septembre 1866, il est condamné par M. Stanislas Collet, clerc d’huissier demeurant villa Brancas à Sèvres à verser 161 F à un épicier de Ville-d’Avray pour l’achat de fournitures et de marchandises.
Les sources ne nous aident pas à savoir si Claude Monet s’acquitta de toutes ses dettes avant son départ de Sèvres, mais elles relatent un autre fait notable. Monet aurait raconté qu’en quittant Sèvres en septembre 1866, il aurait lacéré près de 200 toiles afin qu’elles ne soient pas saisies par les huissiers. Malgré l’achat de sa toile Femmes au jardin par Frédéric Bazille, Claude Monet est plus que jamais dans la misère. De plus, sa femme Camille est enceinte. Il décide alors de retourner vers sa famille en Normandie. C’est là que naîtra son fils Jean, le 8 août 1867 et que sera achevé Femmes au jardin. Aujourd’hui, le tableau est conservé au Musée d’Orsay.

Cet article a été inspiré de celui de J.P Hubschman, tiré du Savara n°13

Rencontre avec Virginie Lanlo, votre nouvelle députée

Le Sévrien : Le 21 août 2023, vous prenez les fonctions de députée de la 8e circonscription des Hauts-de-Seine à la suite de Prisca Thévenot. Vous étiez également première maire adjointe à Meudon depuis 2008. Pourquoi la politique ?
Virginie Lanlo : C’est une question de rencontres, tout mon parcours n’est fait que de rencontres. Déjà, c’est la rencontre avec mes enfants. Je suis maman de 3 grands garçons, quand ils sont rentrés à l’école, j’ai rencontré d’autres parents qui m’ont sollicitée à l’époque, pour devenir parents d’élèves. De là, je suis devenue tête de liste assez rapidement (en 2000), puis on m’a demandé de reprendre la présidence de l’association FCPE de Meudon en primaire en 2003. De par ces fonctions, j’ai eu l’opportunité de travailler quelques années avec l’adjointe au maire déléguée au scolaire. En 2008, lors des élections municipales, elle ne souhaitait pas repartir dans l’aventure, aucun de ses collègues ne souhaitait prendre en charge sa délégation. Elle a pensé à moi et m’a proposé de rencontrer le maire de l’époque, Hervé Marseille. Il m’a fait confiance, cela a fonctionné, il m’a embarqué dans son équipe en 2008. Je suis alors devenue adjointe au maire en charge des affaires scolaires, puis en 2014, aux affaires scolaires et péri extra scolaires, en 2020, je suis devenue première maire adjointe en charge de l’éducation avec un spectre plus large. Vous savez, j’aime à dire et répéter que l’éducation ne s’arrête pas aux murs de l’école. L’école, c’est seulement 144 jours dans l’année, et encore dans la journée, il y a le temps du matin, du midi et du soir. Mon combat depuis 15 ans est de porter la voie des collectivités dans leur rôle éducatif en complémentarité et en partenariat avec l’école. Tous les sujets éducatifs (restauration, numérique, sport, culture, sujets liés au harcèlement) ne s’arrêtent pas aux murs de l’école. Ce sont des projets que l’on peut travailler et mettre en œuvre ensemble.

Le Sévrien : Il y a quelques semaines, vous avez pris la parole au sein de l’Assemblée, pour raconter le harcèlement dont vous avez été victime plus jeune. Nous entendons malheureusement de trop nombreux témoignages d’enfants harcelés dans les médias. Pourquoi avoir pris la parole ?
Virginie Lanlo : Quand je parle de rencontres, il y aussi des opportunités qui peuvent vous être données de porter une expression. Cette opportunité, elle m’a été donnée puisqu’on m’a demandé la veille de ma prise de parole, de poser une question au gouvernement sur la thématique du harcèlement. Il s’avère qu’elle est venue à moi. Avec mon collègue, nous avons échangé sur ce que je pouvais dire. Je lui ai annoncé à cette occasion que j’avais été harcelée dans mon enfance, j’ai la trace de ces mots que j’ai écrit il y a 7 ans. Est-ce que ce n’est pas l’occasion de porter, en tant que politique, la voix de notre propre expérience ? Aujourd’hui, avec du recul, si je me suis lancée sur les sujets éducatifs il y a 20 ans, finalement ce n’est peut-être pas anodin. C’est sans doute que ma propre expérience, les souffrances que j’ai pu endurer et les conséquences que cela a pu avoir sur ma vie, font que tout cela est lié à un moment donné. C’est par notre expérience que nous imaginons des politiques, des actions, des projets…

Le Sévrien : Faire changer d’établissement scolaire les élèves harceleurs et non plus leurs victimes ; et permettre des sanctions contre les collégiens et lycéens coupables de cyberharcèlement, y compris vis-à-vis d’élèves d’un autre établissement que le leur. Tels sont les objectifs de deux décrets publiés le 17 août au Journal officiel. Pensez-vous que ce soit suffisant ?
Virginie Lanlo : Il faut laisser le temps de mettre en pratique les mesures que le Gouvernement a annoncées. Certaines d’entre elles sont déjà mises en place, à l’image de l’expulsion des collégiens et lycéens harceleurs. Il y a une tolérance zéro, cela a été annoncé, il y a les premiers coups de poing dans la fourmilière qui ont été donnés. Il faut laisser le temps de la mise en œuvre, du suivi, de l’évaluation. Je pense que nous aurons un certain nombre de résultats d’ici peu. Commençons déjà à voir les premiers résultats. Le plus dur pour moi, ce n’est pas la mise en œuvre de ce qui a été annoncé, mais c’est le fait que nous pouvons ne pas le voir. Le harcèlement est un fléau invisible. Le premier travail à mettre en œuvre est de faire comprendre aux premiers éducateurs que sont les parents qu’il faut prendre le temps de regarder l’enfant, de détecter des signaux, de communiquer. Il faut faire passer ce message.

Le Sévrien : Comment souhaitez-vous travailler avec les élus et les habitants de la circonscription ?
Virginie Lanlo : Etant donné mon parcours, j’ai une facilité d’échange avec les élus du territoire, non seulement de la circonscription, mais aussi du Département. Au niveau des habitants, je suis facilement joignable. Nous allons maintenir les permanences sur la circonscription, les diners citoyens ville par ville, les rendez-vous à la permanence. On se fait fort de répondre à toutes les sollicitations des habitants, que la réponse soit positive ou négative. Les habitants attendent de nous un retour, c’est important d’y répondre systématiquement. Je souhaite aussi faire venir à l’Assemblée nationale, les acteurs du territoire que sont les élus, les directeurs des écoles de la circonscription ainsi que les CCJ et CMJ du territoire. Je suis plutôt dans cette dynamique-là en exportant au niveau national, ce que je faisais déjà au niveau local.

Le questionnaire de Virginie Lanlo

Votre vertu préférée ? L’écoute
Votre principal trait de caractère ? La bienveillance
Votre principal défaut ? Je peux être susceptible sur des sujets qui me touchent personnellement
Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ? Un bon verre de vin
Votre dernier concert ? Je pense que le dernier que j’ai vu est Patrick Bruel à l’Accor Arena
Votre occupation préférée ? Les autres
Votre plat préféré ? Une bonne fondue savoyarde
Quel serait votre plus grand malheur ? La perte d’un proche
La qualité essentielle pour exercer le mandat de député ? Ne jamais perdre de vue que nous sommes au service des autres
La réforme que vous estimez le plus ? La réforme de Simone Veil
Quel est votre endroit préféré à Sèvres ? La clinique de Sèvres (quand il y avait la maternité) parce que mes enfants y sont nés

Renseignements :
Virginie Lanlo vous reçoit à sa permanence de Sèvres les lundis et vendredis sur rendez-vous en écrivant à virginie.lanlo@assemblee-nationale.fr
ou en contactant le 01 40 63 37 93.

 

Le nouveau jardin d’Iris, le dernier album de Marie Robert

Ce n’est pas toujours facile de voir les choses qu’on aime changer. Le jour où son jardin sauvage et secret est fermé pour travaux, le cœur d’Iris chavire. Elle ne comprend pas pourquoi son endroit préféré a disparu. Comment pourra-t-elle aimer le nouveau jardin ? Mais avec un peu de temps et des encouragements de sa famille, Iris va apprendre à confronter ses idées et enrichir ses perspectives… Marie Robert, auteure sévrienne, signe là son second album.

Publié avant l’été, Le nouveau jardin d’Iris est une délicieuse histoire mettant en scène une petite fille prénommée Iris dont le cours de sa vie sera quelque peu modifié. Marie Robert, orthophoniste, maman de trois petites filles, rencontre au travers de son métier de nombreux enfants éprouvant des difficultés lors d’un changement dans leur vie. « J’entends souvent dire dans la bouche des adultes que les enfants s’habituent facilement aux changements… Certes, mais nous devons les aider à normaliser leurs sentiments tels que la tristesse, la colère ou la déception. Cet album rappelle à tous d’être ouverts au changement » explique l’auteure sévrienne.
Illustrée par Izabella Lessa, cet ouvrage a demandé à l’auteur près d’une année de travail. « Je voulais que l’histoire et son illustration soient différentes du premier album édité en 2022 (ndlr : Georgia et sa famille autour du monde est toujours disponible à la librairie Anagramme). J’ai donc cherché des illustrateurs sur les réseaux sociaux et lancé un appel à candidatures » poursuit-elle.

À noter que Le nouveau jardin d’Iris est publié aux éditions MR Books en version française et anglaise.