Tribune de la majorité municipale
Encore une année municipale sans hausse d’impôts malgré un record d’investissements.
Après avoir baissé le taux des impôts locaux de 3% en 2019, la majorité municipale a décidé de maintenir ces taux inchangés en 2021, comme elle l’avait fait en 2020. Outre ce choix d’une stabilité fiscale, la majorité municipale a voté un effort très conséquent d’investissements, à hauteur de près de 14 millions d’euros (8 millions en 2020 et 6 millions en 2019). Ce budget est d’autant plus ambitieux qu’il s’inscrit dans une période difficile marquée par les incertitudes sanitaires, des dépenses supplémentaires (coût de la crise sanitaire) et la poursuite de la baisse des dotations de l’État et la hausse de ses péréquations, nous privant dorénavant de 4 millions d’euros annuels. Cet effort d’investissement pour notre ville n’a pas recueilli le vote favorable des deux groupes d’opposition. Pas plus que le programme très ambitieux de mise en accessibilité et de rénovation énergétique de deux de nos écoles élémentaires, les écoles Gambetta A et B qui n’a pas obtenu le vote favorable des élus de « Sèvres en Transition ». Nous le regrettons. Sans doute sont-ils contre l’objectif municipal de baisser de 50% les dépenses de chauffage de ces 2 écoles ? La majorité a également voté la poursuite des acquisitions de locaux afin de pouvoir engager prochainement la rénovation structurelle de notre centre-ville. Neuf cent mille euros ont également été inscrits dans le cadre de la réalisation en cours de la Promenade des Jardins. La vente de l’ancienne gare du pont de Sèvres à un restaurateur alto-séquanais a par ailleurs été confirmée à ce même conseil municipal d’avril. Ce bâtiment fermé au public depuis bientôt trente ans retrouvera prochainement vie, n’en déplaise aux six élus d’opposition qui ont voté contre cette vente qui nous permettra de financer les investissements dont la ville a réellement besoin.
A l’heure où l’épidémie perdure, la majorité poursuit par ailleurs son action pour lutter contre la crise sanitaire et amortir ses conséquences, sociales, économiques et psychologiques. Attentive aux plus fragiles, la Ville partage la gestion du centre de vaccination mutualisé avec les villes de Chaville et de Ville-d’Avray, son CCAS et son service seniors continuent d’assurer une permanence téléphonique d’écoute et d’aide pour les plus démunis, son service de Petit Bus reste ouvert, notamment pour les transports vers les centres de vaccinations. Soucieuse de la situation des commerçants, elle les accompagne, en lien avec GPSO et leur a déjà versé, au 30 mars 2021, plus de 67 388 euros de subventions sous forme d’exonérations de loyers.
Les 29 élus de la majorité
Tribunes des oppositions municipales
Groupe Sèvres en transition
Pas d’urgences écologiques, sociales au budget 2021 !
Aucune surprise lors du conseil municipal d’avril, le budget est venu confirmer le débat d’orientations qui avait eu lieu 2 semaines auparavant. Toujours aussi timide sur la transition écologique, on est dans la politique des petits pas pourtant la ville ne manque pas de ressources, car en pleine pandémie elle affiche un excédent de 11 millions en fonctionnement et un report de près de 25 millions en investissement. La crise sanitaire devrait obliger la commune à faire un geste envers les plus démunis. Si le budget du CCAS est en augmentation pour répondre à certaines situations, nous pourrions aussi agir plus largement en diminuant les tarifs des services municipaux qui n’ont cessé d’augmenter et réviser les quotients familiaux. Le plan pluriannuel d’investissement qui est le seul document permettant à l’opposition d’avoir une vision des projets n’est pas présenté, des lignes d’acquisition immobilière sont votées mais non fléchées. Les travaux d’accessibilité sont toujours en retard, c’est pourtant une obligation, la faute à la COVID bien sûr. Tout est flou, on nous annonce même un éventuel emprunt de 2 millions. Pendant ce temps, 20 millions sont mis de côté pour le centre-ville, projet qui semble de plus en plus s’éloigner des concertations d’il y a quelques années. Les travaux sur l’efficacité énergétique, encore plus urgents, face aux défis climatiques que nous vivons, ne sont pas au rendez-vous. Si la majorité entend rénover les écoles Gambetta, l’ambition se limite au respect de la loi, sans plus. Aucun projet sur les énergies renouvelables et aucun autre bâtiment au menu des rénovations ! Et sur la forme, la ville a de nouveau recours à une externalisation de la maîtrise d’ouvrage qui nous prive de tout contrôle et nous promet des dépassements budgétaires comme pour les travaux du restaurant du SEL confié au même opérateur (SPLSOA). La majorité n’a pas hésité en revanche à accorder une ristourne de 50.000 euros à l’acquéreur de la Gare du pont de Sèvres. Celui-ci envisageant par ailleurs 3 millions de travaux pour une ouverture du restaurant repoussée de 3 ans. On ne prête qu’aux riches et nous regrettons à nouveau que ce patrimoine de la ville n’ait pas été conservé pour un usage public. Ce n’est pas là que vous pourrez échanger avec vos proches à la sortie du confinement, espérons que nous en saurons plus en ce mois de mai sur l’ouverture des lieux nécessaires de culture, de sports, de restauration. A l’heure où l’accès à la vaccination semble plus facile, nos pensées accompagnent tous ceux qui ont perdu un proche, un emploi pendant cette crise.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Si les jeunes sont peu touchés par le virus, leur vie, en revanche, a été bouleversée par la pandémie. Les étudiants, en particulier, voient leur quotidien affecté à tous les niveaux : perte de revenus, apprentissage difficile, espace de vie restreint, sport, distractions et vie sociale quasi nuls. Précarisés, beaucoup renoncent à des soins ou à des achats de 1ère nécessité. A l’échelon national, régional et départemental des mesures sont là pour les aider. Sèvres doit aussi s’impliquer et proposer à ses jeunes une aide renforcée d’écoute et d’orientation.
À lire sur poursevres.fr
Denis Moron
poursevres.fr