Dimanche 27 avril 2025
Pharmacie principale
143, Grande Rue, Sèvres
01 45 34 29 70
Tribune de la majorité
Reconnaissance et cohérence
Depuis bientôt deux ans, partout en France, les professionnels de santé se battent sans répit contre l’épidémie du coronavirus. Comme nous le faisions tous lors du premier confinement du printemps 2020, nous voudrions rendre un hommage appuyé à tous ces acteurs de notre santé alors que le nombre des contaminations quotidiennes n’a jamais été aussi élevé depuis le début de l’épidémie. Hommage, en premier lieu, au personnel de nos hôpitaux et notamment à tous ceux qui travaillent dans les services de réanimation. Hommage également aux personnels du laboratoire de Sèvres et à tous les pharmaciens de notre ville. Depuis deux ans, sans relâche et malgré la fatigue, ils nous proposent des tests ou nous vaccinent. Hommage encore à nos médecins, infirmières et kinésithérapeutes qui supportent aussi toute leur part de ce surcroît de travail. Hommage aussi à notre personnel municipal : il a réussi à maintenir nos services publics ouverts et efficaces ; avec le personnel municipal de Chaville et de Ville d’Avray, il tient un centre de vaccination qui a administré près de 60 000 doses de vaccin depuis son ouverture. Hommage enfin au personnel enseignant et de nos crèches : ils ont continué d’assurer leur beau métier d’enseignement et d’accueil de nos jeunes et de nos enfants, au beau milieu de protocoles sanitaires sans cesse changeants.
Avec le maintien d’une part importante de télétravail, les restaurateurs de notre ville continuent de souffrir d’un manque important de clientèle (faut-il le rappeler, 10 000 emplois sont présents à Sèvres). C’est pourquoi la majorité municipale, plus que jamais déterminée à soutenir la vie commerciale sévrienne, a proposé au conseil municipal le principe d’une exonération des droits de terrasse des restaurants de la ville pour six mois de cette nouvelle année.
On a du mal à suivre l’opposition municipale PS-EELV. Elle refuse de voter des montants très significatifs d’investissement dans nos écoles (par exemple les 4 millions d’euros votés malgré elle en 2021 pour les deux écoles élémentaires Gambetta A et B) et se plaint en même temps d’un manque d’investissement dans ces mêmes écoles. Elle réclame davantage de moyens pour la transition écologique des bâtiments municipaux mais ne vote pas pour une recette exceptionnelle de 34 millions d’euros en 2017. Votre majorité municipale est davantage constante dans ses choix. Toutes ces dernières années, elle a réhabilité progressivement ses bâtiments et notamment scolaires. 19 % de gains énergétiques ont déjà été réalisés. Un gain de 40 % est attendu d’ici à 2030. Consciente qu’elle ne peut être sur tous les fronts à la fois, elle a vendu à un restaurateur l’ancienne gare du Pont de Sèvres désaffectée depuis 30 ans. Celui-ci a commencé les travaux de réhabilitation du bâtiment en janvier, il ouvrira à l’automne de cette année.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Sous-investissement pour nos écoles
Les enseignants épuisés et en colère ont dénoncé, par un large mouvement social national soutenu par la majorité de la population, le manque de moyens pour l’école et le mépris du gouvernement. Si la ville n’est pas responsable des protocoles sanitaires ou des remplacements d’enseignants, elle a cependant la charge de l’investissement et du fonctionnement des écoles élémentaires et maternelles. Depuis 2014, nous réclamons l’application de la loi à Sèvres pour que la qualité de l’air soit mesurée dans les écoles. Malheureusement pour la santé des usagers, rien n’a été réalisé, aucun capteur de CO2 installé ! Ces capteurs que l’on aurait pu installer bien avant la crise sanitaire auraient été pourtant bien utiles pour aider à lutter contre la propagation du Covid. En 2019, nous suggérions de profiter de travaux sur la cour de l’école des Bruyères pour la végétaliser, on nous répondait que cela coûtait trop cher. En décembre dernier, le conseil municipal votait le principe de la végétalisation de la cour des écoles Cotton. Nous avons alors démontré que cette rénovation naturelle était moins coûteuse qu’une rénovation traditionnelle. Cette avancée est positive, mais bien peu ambitieuse : pourquoi ne pas lancer un vaste plan de végétalisation dans toutes les cours d’école ? Des budgets européens existent pour ces cours d’école résilientes. Nous avons également suggéré que les abords des écoles Gambetta soient piétonnisés pour assurer la sécurité des enfants et parents, comme cela est le cas désormais dans de nombreuses communes. Notre proposition a été balayée d’un revers de main. Côté informatique, nous avons appris que la ville avait refusé de participer à un appel à projet de l’Éducation nationale pour renouveler le matériel existant dans les écoles et qui vieillit sérieusement. La maintenance de ce parc informatique souffre d’un manque de moyens humains mis à disposition des établissements : là encore, la majorité municipale refuse d’embaucher du personnel supplémentaire pour aider les enseignants. Nous avons relayé la demande d’une école d’obtenir un poste pour animer la bibliothèque de l’établissement : les priorités sont ailleurs pour la municipalité. Avec un excédent de fonctionnement de plus de 11 millions d’euros sur l’année 2020 et une réserve de plus de 30 millions en investissement, Sèvres a pourtant les moyens de faire beaucoup plus pour l’éducation, pour la qualité de vie des élèves, personnels et enseignants. Nous continuerons de porter au conseil municipal des propositions en ce sens parce que nous sommes convaincus que nos écoles publiques méritent plus d’attention et de considération.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Depuis deux ans, notre système éducatif a été mis à rude épreuve par la pandémie. Les inégalités se sont creusées et le décrochage scolaire s’est accru. La municipalité doit s’emparer de ce sujet sans retard : travailler avec les chefs d’établissement, les professeurs, les associations et les familles pour identifier les besoins, les actions nécessaires et libérer des subventions supplémentaires. La ville devrait jouer un rôle moteur, plutôt que de se reposer sur un système qui, faute de moyens suffisants, a ses limites. Nous lire sur poursevres.fr
Denis Moron
Tribune de la majorité
Bonne année et éthique de responsabilité
Vingt commerces ont ouvert ou se sont transformés à Sèvres depuis mars 2021.
Ces vingt nouvelles vitrines dévoilées en seulement neuf mois forment un beau motif de satisfaction. Elles marquent en premier lieu le dynamisme de nos commerçants sévriens. Malgré la crise qui perdure, ils n’ont pas peur de s’engager dans des projets nouveaux, ils investissent et parient sur l’avenir. Nous tenons à saluer leur esprit d’entreprise. Nous tenons à saluer leur esprit d’entreprise exemplaire. Il manifeste sans doute leur reconnaissance à l’égard des Sévriens qui sont nombreux à faire leurs courses dans leurs commerces de proximité. Nous saluons également cette dynamique. Acheter à Sèvres plutôt que dans des hypermarchés ou sur des grandes plateformes commerçantes sur internet est un très bel engagement citoyen.
Cet acte simple garantit et conforte la vitalité de notre ville tant il est vrai que votre fidélité à vos commerces locaux crée des emplois à Sèvres et en attire de nouveaux.
2021 a marqué l’achèvement de plusieurs beaux projets dans notre ville au premier rang desquels la rénovation de la galerie du théâtre et la création de nouvelles salles associatives, la construction d’un restaurant
adossé au Sel et tourné vers la roseraie, la réalisation d’une grande fresque célébrant la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. L’année 2022 sera également bonne pour Sèvres. En avril, les travaux de
création de la cité des métiers d’art et du design le long de la Grande Rue seront terminés. Ses 23 ateliers de 30 à 130 m² accueilleront alors 120 artisans d’art. L’ouverture au public de son showroom dévolu aux expositions et aux ventes se fera en septembre. D’ici à l’été, un tiers-lieu ouvrira dans les locaux municipaux de la rue Lecointre anciennement occupés par le British Council. À la rentrée de septembre, une maison de santé ouvrira dans les anciennes urgences de l’hôpital de Sèvres. Le nouveau cheminement piéton en cours de création depuis le Pont de Sèvres, la Promenade des Jardins, sera quant à lui terminé à la fin de l’année. Il transformera notre entrée de ville. D’autres nouveautés dans nos écoles ou nos équipements sportifs ponctueront cette année 2022 et nous aurons l’occasion de vous les présenter durant les prochains mois. Autant de réalisations qui traduisent notre volonté d’une ville plus belle et toujours au plus près des besoins de ses habitants.
La grave crise épidémique en cours nous appelle plus que jamais à une éthique de responsabilités. Il en est ainsi pour notre santé. Nous sommes invités à respecter un certain nombre de gestes barrières.
Il en est de même sur un plan démocratique.
De la part de responsables politiques, colporter ou écrire des éléments que l’on sait totalement faux, est un acte particulièrement grave. Cette « trumpisation » du débat public fait le lit des extrêmes. Il est désolant de la constater à Sèvres.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
La majorité fait des choix contre les familles dont les parents travaillent
La municipalité avait promis un changement de tarification périscolaire au bénéfice de tous, pour plus de simplicité et de lisibilité. Les Sévrien-nes ne vont pas être déçus. Après avoir travaillé dans la plus grande opacité, avoir fait voté la reforme sans produire de simulation malgré nos
alertes, les Sévrien-nes découvrent la réalité : hausses à tous les étages, mais bien sur impossible de comparer car vous n’avez pas de simulateur de l’ancienne formule.
Sèvres en transition a travaillé pour vous et peut vous dire qu’une famille ayant 2 enfants scolarisés (40% des familles de Sèvres) et gagnant un smic par adulte subira une hausse de 580 € par an si elle a besoin de la restauration, des mercredis et de l’accueil du soir. La hausse sera de 1138 € pour le revenu médian de Sèvres. Plus grave, la hausse pour l’accueil tous les mercredis (35 semaines) pourra être de plus de 70 % (passant par exemple de 9,01 € à 15,65 € par mercredi). La mairie, proteste que les
familles n’usent pas de tous les mercredis et que nos calculs ne sont pas représentatifs, mais où sont ses propres comparaisons et quel message est envoyé aux parents qui travaillent et qui ont ce besoin ?
C’est comme si vous passiez du forfait Navigo au ticket de métro en disant que rien ne change « en moyenne ». Depuis quand fait-on de la politique avec des moyennes ? Certes les enfants sont parfois absents et manquent une activité, mais combien annoncent 72h à l’avance qu’ils vont être malades ? Il vous faudra courir après le certificat médical. Le souci d’une ville devrait être de s’occuper de toutes les situations.
Il s’agit bien de choix de politique familiale, car, par comparaison les mêmes services coutent 44% moins chers à Chaville pour une famille modeste.
Quel est le sens politique de cette nouvelle tarification ? C’est d’abord un désengagement du service public, la mairie préfère chasser les parents de l’accueil du mercredi plutôt que d’améliorer le service notoirement insuffisant, c’est aussi la fin de la mixité sociale en poussant les familles à revenus moyens ou élevés à trouver des solutions privées de garde ou d’école, c’est enfin haro sur les familles qui ont de jeunes enfants et qui travaillent. Quand on dirige une ville où il y a peu d’offres d’emploi, il faut assumer et non seulement protéger les revenus modestes mais aussi créer des conditions d’accueil bienveillantes pour tous les parents.
Tous nos voeux pour 2022 : tout d’abord personnels pour vous et votre famille, mais aussi plus politiques de continuer à représenter une alternative de transition à Sèvres plus sociale et plus écologique pour
le bien de tous et de toutes.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï,
Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Avec le variant Omicron, la pandémie se maintient et 2022 se présente comme une nouvelle année à risque. Plus que jamais, la municipalité peut et doit aider les Sévriens à la traverser du mieux possible. En étant à l’écoute de sa population, en anticipant les problèmes, en orientant ses moyens et ses actions vers ceux que la crise fragilise, en informant et relayant efficacement les actions de l’état. Mais aussi en continuant à
construire l’avenir en faisant de Sèvres une ville plus vertueuse, plus solidaire et plus dynamique. Ce sont nos voeux et nos propositions
à lire sur poursevres.fr
Denis Moron
Tribune de la majorité
Plan Local d’Urbanisme intercommunal, responsabilité et solidarité
Conformément aux différentes évolutions législatives de ces dernières années, notre territoire de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) prévoit de se doter d’un Plan Local d’urbanisme intercommunal (PLUi) en 2025. Vous aurez l’occasion de donner votre avis sur celui-ci tout au long du processus d’élaboration de ce document. En premier lieu, sur le diagnostic qui sera posé sur notre territoire. Ensuite sur le projet d’aménagement et de développement durable que nous vous proposerons et les priorités que nous dégagerons ensemble pour l’avenir de notre territoire et plus particulièrement de Sèvres. Enfin sur le règlement que nous adopterons. D’ores et déjà, un premier questionnaire de seize questions a été distribué à tous les Sévriens ces derniers jours ; il est également disponible en ligne sur le site seineouest.fr. Vous avez jusqu’au 15 décembre pour y répondre et le renvoyer.
Comme en 2015, des textes supérieurs s’imposent à notre territoire dans l’élaboration de ce futur PLUi et lui sont opposables par le Préfet : le Schéma directeur d’Ile-de-France, présent ou futur, et le futur Schéma Métropolitain de Cohérence Territoriale (SCOT) de la Métropole du Grand Paris. Comme pour l’adoption de 2015, votre municipalité est déterminée à contenir autant que possible le souhait de densification porté par ces textes. Pour mémoire, alors que le représentant de l’Etat avait, dans un premier temps, rendu un « avis défavorable » au projet de PLU de 2015, car il souhaitait « une augmentation de la densité des espaces d’habitat et de la densité humaine de 15% en 2030 », la mairie a tenu bon et obtenu un PLU davantage protecteur que celui de 2007. Au grand dam de l’opposition qui souhaitait, quant à elle, une densification de notre ville.
Ce mois-ci, de nombreuses animations vous sont cependant proposées dans la ville à l’occasion des fêtes de Noël et de fin d’année : fête des lumières le vendredi 3 décembre, feu d’artifice samedi 4 décembre, marché de Noël des commerçants le dimanche 5 décembre ; multiples rencontres avec le Père Noël dont celle des 18 et 19 décembre prochain au marché Saint-Romain. Dans un contexte de reprise importante de l’épidémie, nous en appelons à la responsabilité de chacun. La vaccination, le port du masque, le respect des gestes barrières sont des mesures simples qui permettent de vous protéger et de protéger votre voisin. Respectez-les !
Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Noël et de fin d’année, en famille ou entre amis. Pour les plus isolés d’entre nous, la ville organisera en votre nom à tous un repas solidaire en janvier, en lien avec les associations locales de solidarité. Sans attendre, elle distribue un colis de Noël aux personnes âgées sévriennes, sur critère de revenus.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Social : peut bien mieux faire
8% des Sévriens vivent sous le seuil de pauvreté et de récentes publications indiquent que ce sont nos concitoyens les plus démunis qui souffrent le plus des crises que nous traversons. Si la commune n’est pas seule à pouvoir agir, elle gère cependant un certain nombre de dispositifs du domaine social. Le conseil municipal de novembre a permis de faire un point sur les aides attribuées en 2020. Tout en tenant compte de la période particulière du confinement de mars 2020 et saluant également l’engagement des personnels de la ville et du centre d’action sociale, nous ne pouvons que déplorer la tendance à la baisse du nombre d’aides distribuées. C’est ainsi le cas pour les diverses allocations en faveur des personnes âgées, mais aussi pour les personnes atteintes de handicap ou les ménages en difficulté. Côté logement social, 268 nouveaux dossiers ont été déposés, s’ajoutant à un stock existant de 634 demandes toujours en attente. Un certain nombre de ces demandes datent d’il y a plus de 10 ans et la grande majorité émanent d’habitants de Sèvres. De grandes associations comme le Secours Catholique, le Secours Populaire ou la Fondation Abbé Pierre alertent continuellement sur l’accroissement de la pauvreté des plus démunis dans notre pays. Sèvres ne fait pas exception, pourtant la ville poursuit une politique minimaliste dans le domaine social. Il nous est souvent rétorqué que les besoins sont couverts et que si les concernés demandent, « on les aidera ». Nous pensons que le budget de la ville nous permettrait d’aller plus loin en dégageant des moyens d’accompagnement humain plus importants. Il serait aussi utile d’aller au-devant des personnes pour les informer de leurs droits. Nous assistons à une multiplication des opérations de collecte pour les banques alimentaires organisées par des associations locales dont les moyens sont limités. Nous saluons leur implication et celle de leurs bénévoles. Mais ces actions témoignent bien que certaines familles ne disposent pas de revenus suffisants pour s’alimenter. Là aussi, la ville pourrait donner des coups de pouce supplémentaires. Les spectaculaires hausses des tarifs de l’énergie sont inquiétantes, il nous faut aider celles et ceux qui n’arrivent pas à payer leurs factures, mais aussi faire en sorte que leur logement soit plus économe en énergie. En 2020, seuls 2 propriétaires aux revenus modestes auront bénéficié de subventions de GPSO, ce n’est clairement pas assez pour répondre aux besoins actuels et futurs.
Les fêtes de fin d’année approchent, nous souhaitons que vous puissiez les passer sereinement en famille et nous avons une pensée toute solidaire avec celles et ceux qui sont isolés.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
En France, 15 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des automobiles. Les Sévriens en possèdent plus de 10 000 dont la majorité devra être remplacée d’ici 2024 par application de la ZFE. La voiture électrique n’est qu’une partie de la solution. Il faut développer les transports en commun, l’autopartage et les mobilités douces. Les villes ont un rôle important à jouer dans cette transition. Nous souhaitons que Sèvres mette cet objectif au centre de sa stratégie d’aménagement et d’équipement et lance une étude prospective participative sur ce sujet. Plus sur poursevres.fr
Denis Moron
Tribune de la majorité
Transition écologique et centre-ville
Dans notre région d’Île-de-France, le bâtiment est à l’origine de 46 % des émissions de gaz à effet de serre. 33 % de ces émissions proviennent de nos résidences, 13 % du secteur tertiaire. Soucieuse de montrer l’exemple, Sèvres est parmi les premières villes d’Île-de-France à s’engager dans une démarche ambitieuse de réduction de sa consommation d’énergie. L’objectif fixé est de réduire celle-ci de 40 % d’ici à 2030, de 50 % d’ici à 2040 et de 60 % d’ici à 2050. Cette volonté induit naturellement la définition d’une stratégie pluriannuelle de rénovation du patrimoine immobilier communal. Assistée d’un bureau d’étude, la ville s’est lancée dans cette démarche. Elle adaptera son plan pluriannuel d’investissement en conséquence dans le courant de l’année 2022.
Dans le même temps, le chantier de rénovation de notre centre-ville avance. Cet été, vous avez été 1 723 à avoir consacré en moyenne 17 minutes de votre temps au questionnaire de consultation distribué à propos de la nature des aménagements que vous souhaitez pour les futurs espaces publics du centre de Sèvres. Le 14 octobre, malgré le port du masque obligatoire et la persistance de l’épidémie en cours, 134 d’entre vous ont participé à la réunion publique de restitution de cette consultation. Vous êtes également plus d’un millier à avoir suivi cette réunion depuis votre écran, en direct ou en rediffusion. Vous souhaitez
tout à la fois un coeur de ville dynamique, attractif et animé, un coeur de ville fortement végétalisé redonnant sa place à la nature en ville, un coeur de ville apaisé. Ce triple voeu, la majorité municipale aura à coeur de le satisfaire. Il lui reste pour ce faire à finaliser un certain nombre d’études, puis à entrer dans une phase plus opérationnelle. Une nouvelle réunion publique d’information sur l’avancée du projet sera organisée en 2022.
De la même manière que, depuis 2015, notre majorité municipale a réussi tout à la fois à protéger autant qu’elle le pouvait les coteaux verts de la ville et à atteindre l’objectif de 25 % de logements sociaux sur l’ensemble du territoire sévrien, nous souhaitons nous engager pleinement à la fois dans la transition écologique et dans la rénovation de notre centre-ville pensé il y a aujourd’hui 60 ans, à l’ère du « tout-bagnole ». L’un n’empêche pas l’autre, n’en déplaise à l’opposition municipale. Celle-ci nous demande de nous engager exclusivement dans le combat de la transition écologique et refuse en même temps de s’engager dans un ambitieux programme de rénovation énergétique de 4 millions d’euros pour deux de nos écoles élémentaires (Gambetta). Ce programme permettra pourtant de réduire de 50 % les factures de consommation de chaleur d’ici à deux ans. Loin des postures politiciennes, votre municipalité agit.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
La terre brûle et Sèvres ne regarde que son centre-ville
Le conseil municipal s’est enfin engagé dans un programme d’audits énergétiques du patrimoine de la ville. Rien à redire à cette démarche qui est nécessaire et qui démontre l’ampleur de la question : pas moins de 17 bâtiment publics concernés. C’est plutôt le rythme et la confidentialité de ces mesures qui nous alerte. Nous touchons en effet un élément clé de la lutte contre le réchauffement climatique, car le secteur du bâtiment est responsable de 26 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Ne serait-il pas temps d’aborder un de nos vrais défis de demain : comment viser la neutralité carbone en 2050 à Sèvres ?
La loi Elan nous impose de réduire de 40 % la consommation énergétique des bâtiments municipaux en 2030, puis de 60 % en 2050, mais cela ne se fera pas magiquement. Pour Sèvres, nous estimons que le programme « 2030 » coûtera au moins entre 10 et 15 M€. Et nous sommes loin du compte si la ville décide d’aider les habitants à s’engager dans la démarche. Car c’est aussi un objectif social : moins d’énergie utilisée, c’est moins de dépenses pour les citoyens comme pour les finances publiques. Les récentes hausses de l’énergie sont là pour nous le rappeler.
Mais comme l’a dénoncé le Conseil d’État, l’État mais aussi les villes sont en retard. En effet, « -40 % en 2030 », c’est demain à l’échelle du temps des travaux et du nombre de bâtiments à traiter. Et il y a plus grave, qui se souvient des engagements pris par les mêmes élus sévriens en 2008 de réduire de 38 % la facture énergétique des bâtiments municipaux pour 2020 (cf. Agenda 21 de la ville encore en ligne sur sevres.fr) ? Une promesse vite oubliée tant l’ensemble de la nation avait pris du retard sur les objectifs du Grenelle II de l’environnement.
Le programme de « réaménagement » du centre-ville lancé par la majorité nous parait bloquer tous les moyens d’investissement notamment au détriment des enjeux énergétiques. La faible audience au débat public sur le centre-ville du 15 octobre montre peut-être que ce projet n’est pas à la hauteur des attentes des citoyens. Il faut faire plus et mieux pour la planète et le vivre ensemble dans un monde sans carbone. Ainsi nous aurions déjà dû, à Sèvres, orienter et provisionner une partie de nos investissements vers de la mobilité bas carbone plutôt que des projets de parking en centre-ville et vers de l’aide à la réduction de la facture énergétique des bâtiments publics ou privés. Pourquoi, par exemple, ni Sèvres ni GPSO n’accordent d’aides pour rénover thermiquement les murs des maisons alors que tant de villes le font ? Exigeons au niveau local comme au niveau national de réelles mesures contre la précarité énergétique et le réchauffement climatique.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï,
Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Les résultats de la concertation sur le centre-ville présentés au
SEL le 14 octobre ont révélé le faible avancement du projet : des choix importants sont en suspens, de nombreux points techniques restent flous, absence d’intégration avec la requalification de la RD910 qui sera lancée par le département en 2023. Hormis le fait que cette consultation
était prématurée, on peut regretter que la rénovation tant attendue ne démarre que dans 3 ans pour s’achever au mieux dans 7 ans. Nos solutions pour des travaux plus réalistes, rapides, et moins coûteux sont à lire sur pourSevres.fr
Denis Moron