Après un effort conséquent l’année passée en matière de sobriété suite à la forte hausse du prix de l’énergie, la ville de Sèvres poursuit ses actions en terme de sobriété énergétique. Il ne s’agit pas de s’arrêter en si bon chemin, poursuivons ensemble nos efforts !
-12% en un 1 an ! La ville de Sèvres peut être fière de ses bons résultats. Grâce à des actions concrètes et des choix d’investissement mis en place ces dernières années, une baisse de 12% de nos consommations de gaz et d’électricité a été réalisée sur 12 mois ( d’octobre 2022 à octobre 2023). Vous trouverez ci-après les 9 mesures fortes mises en oeuvre par la ville depuis une année :
Une saison de chauffe optimisée
Depuis 2017, des consignes de température différenciées ont été mises en oeuvre selon le type et la période d’occupation des bâtiments. Ces actions ont déjà permis de réaliser un gain de 19,2 % d’économie. Afin de réduire
la facture énergétique, la ville de Sèvres a décidé en 2022 de retarder l’allumage des chauffages au sein des bâtiments municipaux début novembre – au lieu de mi-octobre les années précédentes.
Une baisse du thermostat
Les températures au sein des bâtiments communaux ont été diminués d’un degré. Pour rappel, les bâtiments publics et les écoles sont chauffés à 19 degrés, dans les crèches la température de consigne est de 20 degrés, enfin, dans les salles de pratique sportive et les vestiaires, la température
ne dépasse pas 15 degrés.
Optimisation d’occupation des bâtiments publics et actions de rétro-commissionnement
La ville a travaillé sur des actions d’efficacité pour optimiser la performance énergétique des installations tout en garantissant le confort des usagers (rétro-commissionnement) : meilleure occupation des bâtiments par les utilisateurs (associations, scolaires), renouvellement intelligent de l’eau de la piscine, mise en place d’horloges de programmation lumineuse…
Une baisse de température et une fermeture annuelle de 4 semaines à la piscine de Sèvres
Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, la piscine de Sèvres a également connu en 2022 quelques modifications : une baisse de la température de consigne et une fermeture annuelle passant de 2 à 4 semaines en hiver.
C’est à cette période où la fréquentation est au plus bas et où les consommations d’énergie sont les plus hautes qu’il était le plus pertinent d’allonger la fermeture. Combinées, les économies d’énergie générées par ces actions ont permis d’éviter une dépense estimée à plus de 88 000 €.
Mise en place progressive des robinets thermostatiques dans les bâtiments de la ville.
Déployés depuis plusieurs années, ces robinets permettent de réguler plus précisément la température pièce par pièce en tenant compte des différences d’exposition ou d’activité au sein d’un même bâtiment. La ville poursuit actuellement le déploiement de ces dispositifs de régulation efficaces qui améliorent le confort des usagers en plus de réduire les consommations d’énergie.
La participation des agents à l’effort collectif
Une grande campagne de communication a été lancée à destination des agents de la collectivité. Intitulée « À Sèvres, on agit tous ensemble », cette campagne se veut pédagogique avec un rappel des bonnes pratiques
d’usage pour économiser de l’énergie. Des écoambassadeurs sont également formés grâce à des ateliers organisés chaque mois sur des thématiques différentes.
Éclairage : un « relamping » dans les bâtiments municipaux
Depuis 2017, la ville de Sèvres s’est lancée dans le « relamping » ou relampage, une opération qui consiste à renouveler le parc d’éclairage intérieur et extérieur des parties communes des bâtiments municipaux pour réaliser des économies d’énergie. 600 000 euros ont été investis
depuis 2017 dans ce projet de modernisation du système d’éclairage au LED.
Des illuminations de Noël en LED
Elles consomment quatre fois moins d’énergie que les ampoules classiques.
Moins de luminosité sur notre voirie
À Sèvres, la démarche de réduction des consommations d’énergie pour l’éclairage des voies publiques a été engagée dès 2014 et a abouti aujourd’hui à des résultats tout à fait significatifs.
De 2014 à 2018, la ville de Sèvres a demandé à l’exploitant de son éclairage public, Bouygues Énergies Services, une première campagne de travaux afin de passer l’ensemble de son réseau en basse tension. Ces travaux ont permis une première baisse de la consommation d’énergies de 16 % en 2018 par rapport à 2014.
En 2018, les villes de Sèvres et de Boulogne-Billancourt ont signé un avenant au contrat qu’elles avaient mis en place avec cet exploitant, lui demandant de passer l’ensemble de leur éclairage public à un éclairage à LED (3 085 réverbères à Sèvres). Ce remplacement de tous les points lumineux en LED a permis une nouvelle réduction de 47 % par rapport à la consommation de 2018. À titre de comparaison à Paris, 30% de l’éclairage public de la Ville n’est pas équipé en LED.
En octobre 2022, la ville de Sèvres a décidé de réduire l’intensité lumineuse de son éclairage public (excepté dans les escaliers, les sentes et au niveau des passages piétons) :
– Abaissement permanent de 50% sur la route départementale 910 du pont de Sèvres à Chaville (du coucher au lever du soleil)
– Sur toutes les autres voies départementales et communales de Sèvres :
Abaissement de 50 % du coucher du soleil à 22 h 30
Abaissement de 80 % de 22 h 30 à 6 h
Abaissement de 50 % de 6h au lever du soleil.
10 h – mercredi 6 décembre – École Croix-Bosset. La pluie a cessé. La salle du personnel près du réfectoire est investi pour le « Café Rh »… Les tables sont installées en un espace plus convivial. Café, thé, sucre et petites galettes sont à disposition des agents… Le « Café Rh » est fin prêt pour accueillir les 9 atsems inscrits.
Yvann Kvaternik, directeur des relations humaines, Nadine Marcou, chargée de la qualité de vie au travail, Jérôme Lucantis, chef de service scolaire et périscolaire et Karine Goncalo, coordinatrice périscolaire viennent à la rencontre des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM). La réunion débute par un rappel sur ce qu’est le « Café Rh ». C’est une réunion conviviale où les agents et les ressources humaines peuvent échanger autour de questions générales concernant les carrières, les formations, les questions de rémunération, l’organisation des services…C’est aussi l’occasion de faire remonter les problèmes rencontrés, les remarques…
Un tour de table rapide est fait pour se présenter. De nombreuses sujets sont abordés : le retour d’expérience sur la journée pédagogique, les dotations vestimentaires, etc.
Les agents font remonter certains soucis rencontrés dans leur école, la mise en chauffe tardive, la qualité des repas de cantine pour les enfants et les quantités mal calculées pour les adultes. Jérôme Lucantis et Karine Goncalo les rassurent et donne des pistes sur ce qui peut être fait.
Le dialogue est recentré sur les questions relatives à la carrière ou les ressources humaines : future retraite, jours de grève, prime de novembre dite prime d’activité…
Les représentants de la DFEJ évoquent, quant à eux, la future organisation dans les écoles, avec l’introduction d’une plus grande mobilité pour les ATSEM. Sans langue de bois, le dialogue continue, les uns évoquant une certaine anxiété liée à ces changements, les autres se voulant rassurants et restant à l’écoute. Des doutes sont exprimés, des explications sont données, des arguments sont avancés. Le débat est plus animé mais toujours ouvert. Tel est l’objectif du « Café Rh » que d’aller au devant des agents pour répondre aux questions.
C’est dans les locaux colorés de la Maison de la famille de Sèvres que nous rencontrons la nouvelle responsable du relais petite enfance (RPE), Marion Benayoun. À 42 ans, elle a pris la tête de la structure dédiée à la petite enfance en juillet 2023 après une quinzaine d’années à travailler au contact des enfants en tant qu’auxiliaire de puériculture puis éducatrice de jeunes enfants à Boulogne-Billancourt. Cette maman de trois grands enfants âgés de 15 à 20 ans, deux filles et un garçon, nous raconte comment elle a eu vent de l’opportunité professionnelle sévrienne.
« Après mon diplôme d’éducatrice de jeunes enfants, je suis retournée travailler en crèche à Boulogne-Billancourt. Ma directrice, qui est Sévrienne, m’interpelle sur une annonce qu’elle a vu passer dans sa ville — ce job est fait pour toi, tu coches toutes les cases Marion — m’a-t-elle déclaré. Et c’est vrai ! » dit-elle tout sourire.
Une mission de relais et d’organisation
La voici donc seule en charge du relais petite enfance de Sèvres, en relation directe avec le service de la petite enfance. Les RPE remplacent les relais assistants maternels (RAM) depuis un décret passé en 2021. L’objectif : élargir les missions vers toutes les personnes effectuant une garde d’enfant régulière comme les auxiliaires parentales, et non plus seulement les assistantes maternelles.
C’est avec dynamisme que Marion Marion Benayoun explique son travail. Il est dirigé vers le personnel de la petite enfance, vers les enfants gardés et vers les parents.
Elle a pour mission d’informer les parents sur les différents modes de garde proposés à Sèvres. Elle les reçoit au relais petite enfance ou lors des réunions mode de gardes organisées tous les deux mois. En fonction des besoins et des possibilités, elle conseille et oriente les parents dans leurs démarches. Elle peut les aider dans la mise en place des contrats avec les assistantes maternelles, de la demande des aides à la CAF, du suivi…
Elle est une véritable référente pour les assistantes maternelles. Celles-ci peuvent trouver de nombreuses informations auprès de Marion Benayoun, bien choisir et organiser leur demande de formations (un des objectifs du RPE est de professionnaliser les assistantes maternelles), mieux connaitre leurs droits et devoirs… Elles sont aussi accueillies régulièrement et par roulement au sein du relais petite enfance. C’est l’occasion pour les enfants de jouer ensemble et de se sociabiliser.
51 assistantes maternelles sur 56 présentes à Sèvres sont suivies, soit la grande majorité. Cela représente aussi 160 enfants qui viennent chaque semaine. Plusieurs groupes sont créés afin que chacune bénéficie des avantages du relais petite enfance.
Pour Marion Benayoun, choisir cette fonction c’est « pouvoir valoriser le métier d’assistante maternelle. C’est un vrai métier qui a besoin d’être mis en lumière ! Et les assistantes maternelles sont demandeuses, notamment en formation ». Notons aussi qu’elle peut agir en tant que conseillère d’orientation pour les personnes intéressées par les métiers de la petite enfance.
Son côté créatif mis à profit
Avant la petite enfance, Marion Benayoun s’est formé à l’art du costume avec un parcours en STi arts appliqués et un DMA de costumière décoratrice obtenu en 2003. Elle a travaillé notamment pour Disneyland, avant d’entamer une reconversion en petite enfance en 2007.
De ces années de costumière-décoratrice, elle a gardé le sens de l’esthétisme et un goût prononcé pour la couture. À son arrivée, elle a réorganisé son bureau, mais aussi la salle d’accueil de La maison des petits pas, avec des espaces bien définis, de nouveaux jouets, etc. Elle a aussi apporté quelques accessoires créés de ses mains (petits livres cousus faits de ruban, de boutons ou de tricots, idéaux pour développer le toucher). Elle a aussi créé un cadre à images de type butaï basé sur le kamishibaï (un art japonais pour conter). « Je suis ravie d’être à Sèvres et au relais petite enfance, je m’y sens bien… La ville est à taille humaine, je connais plus rapidement mes interlocuteurs, ça me correspond complètement » confirme-t-elle.
En dehors de son travail, elle coud beaucoup et réalise ses propres vêtements. Elle prend aussi le temps de faire un peu de course à pied.
La Maison des Petits pas : l’espace dédié aux enfants et aux assistantes maternelles
De nombreuses activités sont disponibles au sein de cet espace
Marion Benayoun a réorganisé l’espace et renouvelé certains jeux
Avec ce cadre inspiré de la tradition japonaise du kamishibai, les assistantes maternelles peuvent raconter des histoire en images.
Marion Benayoun met à profit ses talents de couturière pour créer des objets à toucher pour l’éveil des enfants
Après 33 années à la ville de Sèvres, dont 30 ans aux mêmes fonctions, Françoise Bouquet a pris sa retraite. Arrivée le 1er mars 1990 en mairie après 12 ans en OPHLM, elle a toujours été en charge du logement, au sein du CCAS avec un bref passage à la direction générale.
Un pot de départ a été organisé le 17 novembre en mairie, salle des mariages, avec de nombreux collègues et élus venus lui dire au revoir, dont certains agents retraités. Grégoire de la Roncière, maire de Sèvres a loué son professionnalisme et son intégrité. Louise Bompaire, conseillère municipale déléguée en charge du logement, a retenu sa bonne entente et l’a remercié pour son travail, notamment pour la récente remise à plat du logement social à Sèvres. Fabienne Malfitano, directrice du CCAS, a conclu les discours avec quelques touches d’humour.
Invitée à s’exprimer, Françoise Bouquet a remercié ses « collègues formidables », racontant « on a eu une complicité qui a beaucoup compté » et a souhaité bonne continuation à tout le monde. La quarantaine de convive s’est retrouvée autour d’un buffet pour partager un verre de l’amitié.
Françoise Bouquet est repartie avec un bouquet de fleurs et de nombreux cadeaux. Parmi ces derniers, une cagnotte pour réaliser une de ses passions : découvrir les îles Marquises.
Discours de Grégoire de La Roncière
Remise du bouquet de fleurs par Louise Bompaire
Françoise Bouquet salue ses collègues lors de son discours
Il s’est échangé dans le monde 333 milliards de mails par jour en 2022 dont 1,4 milliard rien qu’en France (source arobase.org). Et quand on sait qu’un e-mail simple génère environ 19 g de CO2, on se rend compte que cela peut vite avoir un impact environnemental, notamment en terme d’émission de gaz à effet de serre. Selon l’ADEME, une entreprise avec 100 employés génère chaque année 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris-New York, uniquement avec son courrier électronique.
Plus que jamais il est important de bien gérer sa boite mail pour développer une sobriété digitale. Ces petits gestes peuvent faire la différence :
envoyer moins de mails
avoir une signature sans photo ni logo ;
éviter les pièces-jointes inutiles ;
limiter au maximum les destinataires (cc et cci).
trier ses mails pour ne garder que l’essentiel, cela économise
des données dans les data center, très gourmands en énergie
programmer la suppression régulière des e-mails mis à la corbeille
privilégier le format texte simple, plutôt que le format HTML
Se désabonner des newsletters non consultées.À présent, grâce à ces quelques conseils, vous « apprendrez à couper les ponts » avec votre boîte mail !
Depuis de décembre, vous avez dû apercevoir dans vos services des affiches colorées « À Sèvres : on agit tous ensemble ». C’est le point de départ de la campagne de communication interne autour des gestes à appliquer pour plus de sobriété énergétique. Douze conseils avisés sur un ton humoristique pour participer à la réduction de notre consommation électrique. Ils rappellent ces conseils simples tel qu’éteindre la lumière, imprimer uniquement en cas de besoin, venir au travail à vélo… Trois gestes concernent les pratiques informatiques :
Il faut apprendre à couper les ponts – Gérer votre boîte mail en ne conservant que les messages nécessaires
Ne faites pas fausse impression – Sachant qu’on consomme chacun l’équivalent de 24 ramettes par an, mieux vaut se limiter aux impressions utiles !
Surfons responsable Taper les mots-clés, créer des favoris, fermer les onglets, supprimer les cookies : voici la recette du « bon spot ».
À Sèvres : on agit tous ensemble !
Retrouvez aussi les bonnes pratiques d’usage pour économiser de l’énergie en vidéo :
Défi relevé ! À 50 ans, Estelle Biant, maman de deux adolescentes, a entamé une nouvelle vie. Elle a rejoint la médiathèque le 9 octobre dernier en tant qu’assistante de conservation du patrimoine et des bibliothèques à l’espace adulte, après une reconversion. Cette femme nous explique avoir travaillé plus de 25 ans dans le milieu mutualiste avant de se lancer dans ce métier de bibliothécaire-documentaliste par passion.
Des mutuelles aux livres
Estelle Biant officiait pour une mutuelle en tant que consultant Systèmes d’information. Elle s’occupait de projets règlementaires (mise en place du 100% santé par le gouvernement) et fonctionnels (contractualisation, gestion des anomalies du système d’information…). C’était un métier exigeant en terme d’horaires et sans contact avec le public. Mais en 25 ans, le milieu a fortement évolué et s’est réorganisé… au fil du temps, son travail s’est éloigné des valeurs qu’elle apprécie… Le fort développement de l’aspect concurrentiel dans les mutuelles, le changement de valeurs du mutualisme, ainsi que la crise liée au COVID, l’ont poussée à envisager cette reconversion. « Les métiers du livre m’intéressent. J’avais déjà œuvré en tant que bénévole dans une bibliothèque pour tous, à Gif sur Yvette. J’ai été dans cette bibliothèque associativependant un an, en 2003… ».
Avant de se lancer, Estelle a fait une étude métiers en 2022, avec des interviews de bibliothécaires. « Ils m’ont orientée vers une formation diplômante des métiers du livre de l’université Paris-Nanterre, mais situé à Saint-Cloud. J’ai obtenu le diplôme universitaire Technique documentaire et médiation culturelle en 2023 » raconte-t-elle. Elle postule dans plusieurs médiathèques, dont celle de Sèvres qu’elle connaissait pour y avoir fait un mois d’immersion pendant sa formation. Reconversion réussie donc… « Ceci dit c’est assez commun de trouver des gens en reconversion dans les bibliothèques » tempère-t-elle.
Un métier sans temps mort aux multiples facettes
Estelle Biant a rejoint l’espace Adultes, elle est en charge du fond
« Voyage et loisirs ». On y retrouve des documents tel que beaux livres, guides et récits de voyage, ouvrages sur les sports, livres de cuisine ou de loisirs créatifs, dvd documentaire, récits de voyage… Elle est également en charge de l’assistance aux « publics empêchés » : personnes âgées, personnes malvoyantes, personnes avec un handicap… Des documents adaptés existent pour ces utilisateurs (ouvrages à gros caractère, disque audio de livres…).
« Dans ce métier, il y a plusieurs aspects, il est partitionné – C’est un travail transverse, ou l’on peut être amené à conseiller le public, mettre en avant un livre dans un autre secteur que le nôtre, en appui d’un collègue. Les choix de livres à acheter se font en équipe. Ce n’est pas un travail où l’on s’ennuie » nous confie Estelle Biant. Le métier est bien loin de l’image des bibliothécaires lisant un livre en attendant le public. Certes, la mission la plus visible du public, c’est l’accueil (emprunt, retour) avec l’aspect conseil et recherche. Elle explique : « c’est un métier tourné vers le public. L’idée est de présenter au mieux ce qui peut interpeller les lecteurs, lui plaire ou susciter sa curiosité ».
Mais, lorsqu’elle n’est pas en accueil, Estelle Biant travaille à son bureau en back office. Ce travail de l’ombre est moins connu du grand public. Il consiste au « traitement intellectuel et physique des collections ». Il y a le travail de veille sur les sorties de livres, DVD, CD pour décider des livres que l’on peut acheter en fonction de l’appétence des publics. Il faut aussi réceptionner et enregistrer les documents arrivés (création de la côte et de la notice d’information pour le catalogue en ligne…). Vient ensuite le traitement physique du livre (couverture ou travail de reliure du livre, pose de la côte et de la gommette de secteur, rangement…).
Enfin, les bibliothécaires ont une mission de médiation culturelle, avec un travail préparatoire conséquent. Afin de rapprocher les usagers des supports présents dans la médiathèque, ils organisent des événements tout au long de l’année. Les bibliothécaires ont ainsi mis en avant la littérature pour enfants avec la manifestation Boutchou bouquine et présenté la rentrée littéraire à travers une matinale le 2 décembre dernier. Ils composent régulièrement des tables thématiques via le portail numérique ou directement dans les espaces de la médiathèque. Ils participent aux opérations locales et nationales (nuit de la lecture, la science se livre…) et proposent des pochettes surprises à emprunter.
Dans son espace, Estelle Biant a présenté une table spéciale Agnès Varda – objet d’une exposition à la Cinémathèque de Paris jusqu’au 27 janvier – avec une sélection de livres et de films. Cette médiation sert à faire venir le public et à faire découvrir des œuvres, et encore mieux a inciter à l’emprunt. Enthousiaste, Estelle Biant avoue qu’« une des premières satisfactions, c’est de voir qu’un ouvrage acquis va être emprunté. Cela donne de la valeur au travail des bibliothécaires. »
ENVIE DE LIRE ?
Retrouvez la sélection d’Estelle Biant
Novecento : pianiste d’Alessandro Baricco (édition Gallimard). Un voyage en bateau sur différentes mers du globe, rythmé par la musique et la poésie d’un très beau monologue dont le seul but est de nous conter l’histoire de celui qui est né avec le nouveau siècle et que l’on prénomme « Novencento » .
À la ligne de Joseph Ponthus, (édition La table ronde) Un livre singulier, par sa construction (sans ponctuation) qui est à la fois un journal intime, un manuel de résistance, un poème qui vous prend aux tripes, mais également un reportage sur la condition ouvrière dans la France d’aujourd’hui. Il raconte le quotidien de la vie « à l’usine » (ou « à la ligne » : expression qui signifie « à l’usine ») où le protagoniste se raccroche à ses souvenirs de lecture pour tenir (Appolinaire, Aragon, Alexandre Dumas). C’est un livre d’une grande beauté, qui ne laisse pas indifférent.
Les ignorants d’Étienne Davodeau Un récit croisé d’une rencontre entre un vigneron et un auteur de Bande Dessinée. Durant une année, on se balade dans les vignes et les terres d’Anjou, puis on se plonge dans le monde de la bande dessinée et quelques-uns de leurs auteurs. C’est un bel échange humaniste entre les deux hommes qui nous apprend beaucoup sur ces deux professions.
Un peu de bois et d’acier de Chabouté La petite histoire d’un banc public qui rejoint celles des individus raconté uniquement au travers des illustrations. Drôle et singulier : d’une grande poésie.