Rénovation énergétique et mise aux normes des écoles Gambetta A et B
Sommaire
Amélioration thermique
La lutte contre les déperditions et la consommation d’énergie, ainsi que la prise en compte du confort d’été pour éviter les surchauffes des bâtiments est un enjeu majeur à l’heure du réchauffement climatique. Plus complexe à réaliser que dans le neuf, l’amélioration thermique des bâtiments existants demeure néanmoins indispensable. Dans le cas des écoles Gambetta A et B, l’objectif était de trouver un équilibre entre amélioration thermique et respect du caractère patrimonial des existants. Le choix a donc été de remplacer l’ensemble des menuiseries extérieures par des menuiseries plus performantes équipées de stores intérieurs. Toutes les toitures seront également isolées.
Mise en accessibilité
Deux ascenseurs seront créés dans de nouvelles extensions pour rendre toute l’école accessible aux personnes à mobilité réduite. En concertation avec l’architecte des bâtiments de France, la brique est le matériau retenu pour habiller ces extensions. Présente sur les deux bâtiments existants d’époques différentes, la brique est le fil conducteur du projet. Elle sera mise en œuvre de manière contemporaine, sous forme de résille ajourée, faisant ainsi le lien entre le passé et le présent en intégrant aux mieux ces nouveaux volumes dans le site.
Rénovation du gymnase et des façades
En plus de 130 ans d’existence, les bâtiments des écoles Gambetta sont devenus de véritables monuments sévriens au cœur de la ville et de son activité. Leurs qualités architecturales sont grandes, tant du fait de leurs proportions que du fait de leurs matériaux. Pour les mettre en valeur, les façades seront entièrement nettoyées. A l’intérieur, certains locaux vieillissants, tels que le gymnase, les préaux ou les couloirs seront remis en état et aux normes incendie.
Par ailleurs, une réflexion est initiée pour la végétalisation de certaines cours d’écoles de la ville. Les deux cours de récréation de Gambetta A et B sont intégrées dans cette réflexion.
- Début des travaux été 2021
- Fin des travaux noël 2022
Un peu d’histoire
1883 : Gambetta B
C’est grâce à la loi de Jules Ferry (1882) rendant l’école publique gratuite, laïque, et obligatoire de 6 à 13 ans pour les garçons et les filles, que les bâtiments scolaires sont largement développés dans les années 1880. Alors qu’il y a une séparation des filles et des garçons dès la maternelle, l’école devient un bâtiment public spécifique.
Aisément identifiable, la maçonnerie des écoles de Jules Ferry est marquée par une composition symétrique et des ouvertures soulignées de briques rouges parfois alliées à de la pierre. L’architecture des écoles prend au cours du XIXe siècle une allure monumentale. Ce modèle d’école est nationalement reconnaissable : un imposant monument urbain fermé sur lui-même. Ainsi commodités et solidité sont les mots clés.
1930 : Premières transformations
La démocratisation de l’école est marquée par un enseignement secondaire gratuit, une scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans et l’introduction de sport.
Le béton et autres procédés industriels apparaissent, permettant une ouverture des façades pour faire pénétrer l’air, la lumière et le soleil au cœur des bâtiments avec une séparation des fonctions dans des corps distincts de bâtiments. La conception initiale de Gambetta B en forme de carré devient celle d’un U. Typiques du courant hygiéniste de l’époque, une cour plantée en rez de chaussée, avec un vaste préau, des salles de classes éclairées par des grandes fenêtres à l’étage au sud rejetant ainsi les circulations au nord sont créées. Le contraste des matériaux utilisés crée l’ornementation des façades.
1939 : Gambetta A
Une école de garçons vient compléter le site (actuellement Gambetta A). La cour est divisée de manière à ce que chacun dispose d’un espace extérieur propre. Au nord, une extension est créée pour les besoins d’un réfectoire. On observe les caractéristiques de cette époque : volumes monumentaux, immenses baies avec des encadrements en béton gravillonné.
Dans un souci de cohérence de matériaux, l’architecte conserve l’usage de la brique aux calepinages singuliers.