Tribunes libres – Septembre 2022

Tribune de la majorité

Adapter notre ville au changement climatique
Ce mois de juillet 2022 a été le mois de juillet le plus sec jamais enregistré en France depuis 1959. C’est également le 4e mois le plus chaud jamais enregistré en métropole depuis 1900. Ces records, ajoutés aux épisodes caniculaires de plus en plus fréquents, confirment plus que jamais la majorité dans sa volonté d’agir pour adapter notre ville au changement climatique en cours.
1,79 million d’euros sont investis cette année dans l’isolation de la toiture et le changement des fenêtres et des portes des écoles élémentaires Gambetta A et B. Progressivement, l’effort de la municipalité pour une meilleure efficacité énergétique de ses bâtiments porte ses fruits : notre consommation totale d’énergie a déjà baissé de 20% ces dernières années. Dans les prochaines années nous poursuivrons cette dynamique d’investissement et atteindrons une réduction de notre consommation énergétique de 40% d’ici à 2030.
Autre pilier de la stratégie de rénovation énergétique de la ville, la rénovation des logements sociaux qui représentent 2% de ses logements. 33% de ces logements ont été rénovés depuis 2014 et 7% le seront dans les deux prochaines années, soit plus de mille logements rénovés au total. Cet effort massif sera poursuivi.
La reprise du centre-ville et la végétalisation de nos espaces publics visent également à rendre Sèvres moins affectée par les grandes chaleurs. C’est ainsi qu’en 2028, les Sévriens trouveront plus de 800 arbres de haute tige plantés sur l’échangeur du Pont de Sèvres ainsi que le long de « la Promenade des Jardins » et de la route départementale menant à Chaville lorsque leurs requalifications seront terminées (contre 350 arbres de haute tige actuellement). Sur le seul échangeur du Pont de Sèvres, près de 3/4 d’hectare actuellement bitumés seront rendus perméables et plantés.
C’est dans cette même logique que nous sommes convaincus de la nécessité d’adapter notre centre-ville au changement climatique. Créé à l’époque du « tout-bagnole », ses espaces doivent être résolument repris et « apaisés ». Encore trop minéraux, ils seront végétalisés, à l’instar de la végétalisation de deux cours d’école que nous avons prévue en 2023 et 2024. La municipalité a provisionné 20 millions d’euros pour mener à bien ce chantier. Il commencera dans le courant de ce mandat.
Vous l’avez compris, à l’heure où la température a grimpé à 40°C à Sèvres, cet été, notre ambition d’adapter la ville au changement climatique est forte.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Prévenir plutôt que guérir

La politique de tranquillité publique à Sèvres se résume à son volet sécuritaire. Lorsque nous interpellons le maire sur des difficultés liées à de l’insécurité vécues dans plusieurs quartiers, on nous répond caméras de vidéosurveillance ou police. Le volet prévention est abandonné depuis des années, notamment parce que cette compétence ne semble plus être exercée sur notre territoire ni par le département, ni par GPSO ni par la ville. Le site internet de l’association Actions jeunes, mandatée par le département, n’a pas été mis à jour depuis 2019. Le bilan annuel de GPSO ne mentionne aucune activité dans le domaine, quant au conseil municipal : ce n’est pas un sujet.
La prévention de la délinquance est pourtant essentielle à notre cohésion sociale au travers d’actions d’accompagnement des familles et des jeunes les plus en difficulté. Témoin de l’absence de politique dédiée : le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, qui dans les textes doit se tenir annuellement, n’a pas été convoqué depuis des années. Ce conseil permet de réunir l’ensemble des acteurs (associations, services sociaux, police, justice) de faire un état des lieux et de concerter des actions.
A Sèvres, toutes les familles ne sont pas en mesure d’accéder aux services publics pour être accompagnées, notamment par manque de connaissance des dispositifs existants ou face à la distance et les horaires limités des guichets de certains services. Certaines d’entre-elles cumulent difficultés sociales, de maîtrise de la langue française ou encore dématérialisation des démarches. Nous pensons que la ville devrait aller à leur rencontre, grâce à des dispositifs de médiation, et donc à des moyens humains renforcés.
La maison de la famille observe une demande croissante d’accompagnement par les écrivains publics ou de soutien psychologique à tout âge, mais ne voit pas ses moyens augmenter. L’association Les Enfants Animateurs, qui depuis 52 ans permettait à de nombreuses familles un accompagnement pour les devoirs, une offre de loisirs, un soutien dans les démarches vis-à-vis des écoles ou des services sociaux, ne peut aujourd’hui plus accueillir d’enfants dans ses locaux par manque de moyens financiers pour payer ses salariés. Après la disparition du club de prévention Sèvres Jeunes il y a quelques années, c’est une nouvelle désertion de nos politiques publiques pour les enfants, les jeunes, mais aussi pour les générations à venir.
En cette rentrée, nous souhaitons bon courage aux enseignants, personnels des établissements scolaires et bien sûr à tous les élèves et à leurs parents !

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com