Tribunes libres – Février 2025
Sommaire
Tribune de la majorité
Sèvres, une ville engagée pour le logement social
Les habitants des 143 logements sociaux du 99 Grande Rue et 10 avenue de l’Europe seront contents cette année. Les travaux tant attendus d’isolation de leur immeuble, de remplacement de leurs chaudières et de réfection de l’intégralité de leurs parties communes commenceront au mois d’avril. Ils dureront jusqu’en juin 2026 et le diagnostic de performance énergétique de l’immeuble passera ainsi de E à B pour la consommation d’énergie et de E à A pour les émissions de gaz à effet de serre. 7 437 718 euros sont investis pour cette réhabilitation de leur résidence, sur fonds propres du bailleur, Immobilière 3F, ou grâce à des prêts bancaires garantis par la Ville. De la même façon les habitants des 36 appartements des 92, 105 et 107 Grande Rue se réjouiront des travaux de rénovation énergétique qui seront entrepris par leur bailleur cette année. Au total, sur les 10 dernières années, 1 178 logements sociaux auront été rénovés à la fin de cette année 2025, le plus souvent grâce à des garanties d’emprunts octroyées par la ville aux bailleurs.
La ville ne s’engage pas seulement pour la réhabilitation des logements sociaux existants, elle s’engage également pour la construction de nouveaux logements. C’est ainsi que 25 nouveaux logements sociaux seront prochainement construits au 150, Grande Rue, 28 logements au
15-69 rue Pasteur, et 13 logements au 13 rue Diderot. En 2014, Sèvres était carencée en logements sociaux, elle devait s’acquitter d’une pénalité SRU. Il n’en est plus de même aujourd’hui grâce à l’engagement constant de la ville toutes ces dernières années. Aujourd’hui, notre objectif de mixité sociale qui rejoint celui de la loi SRU, est atteint. Nous nous en réjouissons.
Quant aux attributions de logements sociaux effectuées par la ville, elles étaient de 107 en 2024, de 105 en 2023 et de 125 en 2022. Rappelons que le Préfet et les bailleurs sociaux attribuent de leurs côtés la majorité des logements sociaux de la ville.
L’action de la ville en faveur des personnes sans domicile est également remarquable. Pour eux, notre « maison de la colline » est ouverte toute l’année sans interruption, 24h/24. Animée par une équipe de sept professionnels, elle propose un accueil d’urgence de 9 places (115). 96 personnes en ont bénéficié sur un an. Un accueil de jour y est également proposé avec un repas du midi (une vingtaine de personnes en bénéficient chaque jour) et la mise à disposition de douches et de machines à laver. 5 355 passages à l’accueil de jour ont été comptés en un an, soit 446 passages par mois. Enfin 7 places en chambre individuelle sont proposées pour un accueil de stabilisation et d’insertion, 12 personnes en ont bénéficié sur une année. Des consultations médicales (généraliste, kinésithérapeute et psychologue) y sont également assurées. Tout ceci avec les contributions financières indispensables de l’État et du département des Hauts-de-Seine et l’engagement constant des associations sévriennes de solidarité.
L’équipe de la majorité (29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes des oppositions
Groupe Sèvres en transition
Bilan social de la ville
En 2013, 7 personnes travaillaient pour gérer les aides sociales de la ville au sein du Centre communal d’action sociale. Aujourd’hui il n’y a plus que 5 emplois. En 10 ans, les besoins d’accompagnement des Sévriennes et des Sévriens ont-ils tant diminué ? En quelques années, le taux de pauvreté à Sèvres a augmenté, passant de 8 à 9 %. La ville ne détient certes pas toutes les compétences pour accompagner les personnes les plus fragiles, mais aujourd’hui elle s’en tient au strict minimum. Elle ne développe aucune stratégie locale et se borne à traiter au fil de l’eau, sans grande innovation. Le quotient familial n’est pas utilisé pour tous les services rendus à la population alors que les coûts augmentent et que beaucoup sont en difficulté.
À Sèvres comme ailleurs, les colis alimentaires, maraudes ou repas des anciens ne peuvent suffire à une politique de
développement social profitable à toute la population.
Nous avons encore pu le constater lors de la présentation du rapport social de l’année 2023. Si nous ne doutons pas un instant du dévouement des personnels de la ville et des associations spécialisées, force est de constater que leurs moyens d’actions se placent sous le signe d’un manque d’ambition et de volonté politique. Au vu des chiffres de l’Insee et en les comparant avec le nombre d’aides distribuées, on est loin du compte ! Ainsi, si une soixantaine de personnes de plus de 65 ans ont obtenu une allocation chauffage du fait de leur bas niveau de revenus, qu’en est-il des dizaines d’autres seniors qui vivent sous le seuil de pauvreté ? La majorité se vante de faire beaucoup pour les plus âgés, or elle promet depuis 2019 l’ouverture d’un espace seniors dont les travaux n’ont même pas débuté.
En matière de handicap, aucun bilan ni perspectives ne sont donnés sur l’accessibilité des bâtiments, des trottoirs ou des transports. Le contrat local de santé mentale se réunit une fois par an, mais quelles actions ont été entreprises pour améliorer l’offre de soins dramatiquement inexistante dans notre ville ? Le maire et sa liste promettaient l’ouverture d’une maison médicale pour l’été 2020. Après 5 ans, nous la cherchons toujours, comme de nombreux habitant-es qui peinent à accéder à des soins courants.
Si la Maison de la Colline permet d’héberger des hommes sans domicile fixe, aucune solution n’est apportée pour les femmes dans la même situation. Ce n’est pas une obligation pour une commune, mais est-ce une raison pour ne rien faire ? Nombre d’habitant-es sont en attente d’une solution de logement, seules 16 demandes ont été satisfaites par la ville en 2023. Là encore, la majorité municipale manque de volontarisme !
Les Sévriennes et Sévriens méritent plus d’attention !
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
www.facebook.com/Sevresentransition/
Pour Sèvres
Partout on dénonce la manipulation de l’information et les fake news qui affaiblissent notre démocratie. Le Sévrien de janvier 2025 en est l’exemple. Dans le dossier central, le maire présente des projets en mélangeant insidieusement ceux qui relèvent de la ville avec ceux du 92 ou du Grand Paris ! Un tiers du contenu rédactionnel sert à sa propre promotion en vue des municipales de 2026 quand nous ne disposons que de 6 lignes par numéro pour nos propositions. Cela fait plus d’un an que nous demandons en vain d’accéder aux études préalables au projet du centre-ville. Ce n’est pas notre conception de la transparence ni de la démocratie. Plus sur poursevres.fr
Denis Moron