Tribune libre – Avril 2022
Sommaire
Tribune de la majorité
Devoir de démocratie et de solidarité
Les élections présidentielles et législatives se tiendront d’ici quelques semaines dans notre pays. Selon une récente étude Ipsos, seuls 65?% à 69?% des électeurs se déplaceraient pour aller voter. L’abstention pourrait donc franchir la barre des 30?% le 10 avril prochain, ce qui constituerait un record pour une élection présidentielle sous la
Ve République, battant le record précédent des 28,4?% d’abstention enregistrés du 21 avril 2002, lors d’un premier tour qui avait débouché sur la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen.
Dans ce contexte si particulier, entre pandémie, crise internationale et défiance politique, j’invite instamment chacun d’entre vous à se rendre dans son bureau de vote les dimanches 10 et 24 avril prochains. Le vote est un droit pour les citoyens français, hommes et femmes de 18 ans et plus. Il n’est pas obligatoire en France, mais c’est un droit essentiel qui permet à chacun d’entre nous, de participer activement au choix de nos dirigeants, et d’exprimer son avis. La démocratie est un bien précieux mais fragile que nous ont laissé les générations précédentes, parfois même au prix de leur sang. Ne la dédaignons pas, chérissons-la, protégeons-la. En ce sens, le vote est un devoir qui s’impose à chaque citoyen français. Nous savons pouvoir vous faire confiance et vous rappelons que les bureaux de vote seront ouverts de 8?h à 20?h. Les personnes âgées de plus de 60 ans et les personnes à mobilité réduite peuvent faire appel au minibus de la ville mis à disposition gracieusement à leur disposition de 9?h?30 à 12?h?30 et de 14?h à 17?h.
Voilà plus d’un mois que les forces armées russes ont envahi l’Ukraine. Conséquence directe de cette guerre : l’afflux de réfugiés en Europe avec plus de 3 millions d’Ukrainiens qui ont quitté leurs pays. Notre continent n’avait pas connu un tel déplacement de population depuis la Seconde Guerre mondiale. En France, comme partout ailleurs chez nos voisins européens, une solidarité s’est mise en place dès les premiers jours du conflit.
Avec la majorité municipale, nous souhaitons remercier les Sévriennes et Sévriens qui se portent volontaires pour soutenir le peuple ukrainien de quelque façon qu’il soit. Accueil de réfugiés, bénévolat, don matériel ou financier… Vous trouverez sur le site de la ville toutes les informations nécessaires. Les services de la ville, en lien avec ceux de la Préfecture et les associations de solidarité sévriennes, sont mobilisés pour accueillir de la meilleure façon possible ces familles à Sèvres. Nous avons également voté à l’unanimité une subvention exceptionnelle de 20?000 euros, lors du dernier Conseil municipal au profit du Comité international de la
Croix-Rouge.
Oui, la solidarité prend tout son sens dans ces périodes troubles. N’oublions pas que c’est ensemble que nous pouvons aller de l’avant. Il ne saurait y avoir de solidarité solitaire.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Solidarités
De nombreux habitant-es de Sèvres se mobilisent en solidarité avec le peuple ukrainien, dont le pays si proche du nôtre est devenu le théâtre d’une guerre épouvantable. Cette solidarité doit également être marquée par la commune, et nous appuierons toutes initiatives, notamment en matière de mobilisation d’hébergements ou de soutien aux associations qui viennent en aide aux réfugiés.
La crise énergétique, déjà à l’œuvre avant le conflit ukrainien, va s’amplifier. Nous mesurons ici le prix de notre dépendance aux énergies fossiles pour se déplacer ou pour se chauffer. Nous ne sommes qu’au début des tensions que nous allons vivre dans les années à venir si nous ne réduisons pas drastiquement notre dépendance en trouvant des solutions socialement et écologiquement responsables. C’est un enjeu individuel avec des arbitrages quotidiens, mais c’est aussi un enjeu de politique nationale et locale. Pour ce qui concerne les consommations énergétiques de la ville, elles nous coutent près d’un million d’euros chaque année : nous devons agir plus vite et plus fort pour éviter que ces dépenses ne se fassent pas au détriment d’autres. Notamment pour aider les plus précaires d’entre-nous.
Nous avons assisté au lancement officiel de l’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui réunissait l’ensemble des élu-es municipaux de GPSO. Ce PLUi remplacera fin 2024 les plans d’urbanisme des communes. C’est un document important, car il modèlera nos villes, traduira les ambitions en termes de logements, de préservation de l’environnement, de lutte contre l’artificialisation des sols. Nous avons pu prendre connaissance des résultats d’une consultation des habitant-es qui majoritairement apprécient leur cadre de vie, mais sont préoccupés par l’accès au logement, par le manque de politique tournée vers la jeunesse et par les risques de diminution des espaces verts. L’association des oppositions à l’élaboration du PLUi est une bonne chose, mais nous sommes dubitatifs sur les moyens de la participation de la population aux débats. Au vu de ce que nous avons entendu et de ce qui nous a été montré, nous sommes également dubitatifs sur la réelle volonté des différents maires d’engager un aménagement du territoire qui soit réellement tourné vers plus de solidarités et qui prenne en compte les défis du réchauffement climatique. GPSO, territoire riche, saura-t-il se montrer exemplaire en matière de production de logements accessibles au plus grand nombre ou en matière de transition énergétique ? Nous vous tiendrons informés.
En ce mois d’avril où se déroule une élection majeure pour l’avenir de notre pays, nous vous invitons à vous exprimer nombreuses et nombreux dans les urnes.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
100?000 Ukrainiens pourraient prochainement être déplacés en France. Beaucoup de Français, et de Sévriens en particulier, aimeraient participer à leur accueil mais tous ne peuvent pas les héberger. Il y a bien d’autres façons d’aider, par des dons, bien sûr, mais aussi en donnant de son temps. Pour un accueil réussi, nous demandons à la municipalité d’organiser le recensement des aides, des initiatives et bonnes volontés au niveau local et leur mise en relation avec les réfugiés et/ou ceux qui les hébergent. Dans cet esprit, nous listons différents moyens d’aider sur PourSevres.fr.
Denis Moron