Le maire répond à nos questions

Le maire répond à nos questions

Vie municipale
Publié le 5 septembre 2021 Modifié le 9 septembre 2021

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Le 27 juin 2021, Grégoire de la Roncière, maire de Sèvres, et Marie-Laure Godin, adjointe au maire de Boulogne-Billancourt, ont été réélus conseillers départementaux du canton intitulé « Boulogne-Billancourt 2 » qui comprend toute la ville de Sèvres et une partie de celle de Boulogne. Ils ont recueilli 62.92% des voix des Sévriens.

Qu’avez-vous ressenti au moment où vous avez appris votre réélection comme conseiller départemental ?

J’ai ressenti à la fois une grande émotion et une grande responsabilité. Un an après ma nouvelle élection de maire de la commune, six ans après ma première élection au Département et alors que nous avons traversé avec les habitants une année éprouvante et très particulière, les Sévriens m’ont signifié une nouvelle fois leur très large confiance. Cela me touche. Mes concitoyens adhèrent à l’action que je mène depuis sept ans pour Sèvres.

Comment expliquez-vous ce résultat ?

Il faut rester modeste à ce sujet. Mais, depuis ma première élection, je veille à demeurer au quotidien à l’écoute des Sévriens. Il ne se passe pas une journée sans que je sois sur le terrain à solliciter leurs avis et essayer de résoudre leurs problèmes. Je me suis présenté à cette élection sans étiquette politique avec des propositions concrètes.
Au-delà de ma propre situation, j’ai été frappé, le soir de ces élections départementales, par l’abstention constatée à l’échelle nationale. Face à cette crise de la démocratie représentative, je suis convaincu qu’il n’y a pas d’autre voie que cet engagement politique de proximité, de relation directe et de confiance avec les citoyens.

Comment conciliez-vous vos deux mandats de maire et conseiller du département ?

J’ai le sentiment que c’est la même mission. Mon mandat au département est le prolongement de celui de maire. Mes six ans d’expérience m’ont montré tout l’intérêt que cette complémentarité apportait à Sèvres. La complexité du système français, le fameux mille-feuilles administratif, et aussi celle des actions locales, expliquent qu’un tiers des maires siègent aussi au département des Hauts-de-Seine. Nous sommes légitimes à nous mêler des affaires de nos habitants au département. C’est l’énergie de nos projets municipaux qui créée les impôts fonciers ou les droits de mutations qui financent ensuite le département ! Comment pourrais-je m’en désintéresser !

Pourquoi le président du département, Georges Siffredi, vous a-t-il attribué une délégation de compétences à l’eau et à l’assainissement ?

Dès son élection, le président a fait de l’environnement une des trois priorités du département.
Nous nous lançons dans une véritable « stratégie nature ». En 2026, les Hauts-de-Seine compteront 80 hectares d’espaces naturels sensibles supplémentaires, 5 kilomètres supplémentaires de grandes promenades en berges de Seine, 18.000 arbres plantés et 50 jardins potagers dans les collèges.
Notre objectif est que chaque alto-séquanais soit à moins de 15 minutes à pied d’un espace de nature.
Les voies cyclables représentent 44 % de la voirie départementale (151 kilomètres) et nous allons développer ce réseau.
A Sèvres, trois exemples concrets de cette stratégie :
– pour garantir au projet départemental de la « promenade des jardins » un caractère ombragé, 71 arbres de haute tige seront plantés contre 43 actuellement (+25 %). Au total, cette nouvelle entrée de ville comptera 91 arbres contre 73 actuellement.
– à l’issue des travaux de requalification de la route départementale menant à Chaville, le nombre d’arbres bordant la voie sera multiplié par près de 3,5 : 224 arbres de haute tige borderont cette avenue, contre 94 actuellement (dont 24 seront abattus pour permettre la réalisation d’une piste cyclable dans chaque sens sur des trottoirs élargis).
– l’échangeur autoroutier du pont de Sèvres sera mis à bas, un jardin « à la française » sera créé devant le musée national de céramique. Les surfaces végétalisées seront quasi doublées et le nombre d’arbres plantés passera de 220 actuellement à plus de 400. Enfin, pour garantir un déplacement sécurisé aux vélos et notamment une bonne traversée du pont ou une liaison facile avec les berges du fleuve, 1,3 kilomètres de pistes cyclables seront créés.

Je compte également sur l’aide financière du département pour nos projets d’investissements exemplaires en faveur du développement durable.

Quels sont les dossiers sévriens que vous défendrez prioritairement au Département ?

J’en nommerai cinq et j’ai déjà évoqué avec vous les trois premiers :
1. Au printemps 2022, je veillerai à l’ouverture réussie de la Cité des Métiers d’Arts et du Design.
2. Le bon achèvement à l’hiver 2022, de la « promenade des jardins » me tient à cœur. Celle-ci permettra un tout autre cheminement depuis le pont de Sèvres jusqu’au centre-ville.
3. La requalification de la départementale qui part du pont de Sèvres et file jusqu’à Chaville sera mise en œuvre à compter de 2023. Les travaux se feront en 3 tranches successives et dureront 4 ans. A l’issue, notre route départementale sera transformée en avenue urbaine.
4. La requalification de l’échangeur autoroutier du pont de Sèvres sera également mise en œuvre à compter du printemps 2023. Les travaux s’étaleront sur 5 ans.
5. Enfin, je veux défendre particulièrement la SOLIDARITÉ ! L’action sociale est à l’intersection des compétences de la Commune et du Département. Nous nous engageons pour une amélioration constante de nos services. C’est là où se joue ce lien de proximité avec les habitants que nous devons aujourd’hui défendre. Je souhaite en premier lieu que des permanences des assistantes du Département soient planifiées dans les murs de la mairie ou du CCAS dès l’année 2022.
Notre action est nécessaire en matière de logement , de soutien aux jeunes (en particulier lors de leur entrée dans la vie active), d’accompagnement de ceux qui aident un proche vulnérable et au sujet de la petite enfance pour faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale..
Ma présence sur le terrain, que cela soit face à la souffrance constatée lors des épisodes de la crise sanitaire, ou à l’écoute des associations sévriennes de solidarité ou encore à la tête du Centre Communal d’action Sociale ont renforcé mon exigence dans ce domaine.