Grégoire de la Roncière : « Je souhaite améliorer le quotidien des Sévriens dans tous les domaines »
Sommaire
Quel est votre sentiment en ce début d’année ?
Je suis heureux de pouvoir présenter aux Sévriens les seize principaux projets qui verront le jour à Sèvres en 2025 et les années suivantes. Chacun manifeste l’ambition de vos élus de permettre à chaque Sévrien de trouver sa place dans la ville, quels que soient son âge, sa profession, son quartier, ses revenus, ses besoins. D’autres beaux projets sont actuellement en cours de gestation, ils vous seront présentés
ultérieurement.
Quel est le point commun entre les seize projets présentés ?
Tous sont importants pour Sèvres car ils répondent à une attente de la population. Par exemple, certains Sévriens sont particulièrement attentifs aux questions de santé. Ceux-ci se réjouiront de l’ouverture d’un nouveau centre d’imagerie médicale doté d’une IRM et d’un scanner au printemps 2025 et d’une maison de santé avec des médecins généralistes au printemps 2026. D’autres préfèreront, eux, que le terrain de sport du stade Jean-Wagner soit entièrement rénové, d’autres enfin apprécieront l’ouverture d’une « Maison des Seniors » en centre-ville, etc… Projet après projet, je souhaite améliorer le quotidien des Sévriens dans tous les domaines, quel que soit le quartier où ils habitent à Sèvres.
Transition énergétique et écologie ont-elles influencé vos choix ?
Oui. Que ce soit l’échangeur autoroutier devant la Manufacture qui coupe la ville de son fleuve, la route départementale qui mène à Chaville ou le cœur d’îlot tout minéral du centre-ville… ce sont des espaces publics des années 70-80 imaginés à l’époque du tout-voiture et du tout-béton. Ils sont donc très minéraux et totalement inadaptés aux usages actuels et à venir. Pour faire face au changement climatique en cours, il est de notre responsabilité de créer de nouveaux cheminements piétons et cyclistes, des îlots de fraicheur… Autre exemple, la prévention des inondations. À l’été, les épisodes de pluie sont désormais très courts et très intenses. Si nous ne voulons pas voir inondé notre fond de vallée, il nous faut impérativement désimperméabiliser nos sols. D’une manière générale, il nous faut donc revoir nos espaces publics et notre bâti par rapport à tous ces enjeux qui sont essentiels dès à présent et pour notre avenir.
Qu’entendez-vous par là ?
Les enjeux environnementaux nous incitent à projeter la Ville dans les 50 prochaines années. Nous aurons besoin d’ombre, de fraîcheur, de toutes les mobilités possibles et pas seulement de la voiture. Il faut que toutes les mobilités puissent coexister à Sèvres en étant sécurisées. Par exemple, on ne peut pas demander à une famille nombreuse ou à un senior habitant sur les coteaux d’aller faire ses courses en vélo puis de remonter. Pour autant, si on pense à un cycliste, l’espace public n’a pas été pensé pour lui et il nous faut l’aménager en conséquence.
Votre fonction de maire consiste-elle à ne penser qu’au futur de la commune ?
Non. Je considère comme impératif d’être d’abord et avant tout sur le front des sujets du quotidien des Sévriens. C’est indispensable. Mais ce n’est pas suffisant. Par exemple, quinze villes autour de Sèvres dont Saint-Cloud, Meudon, Issy-les-Moulineaux… refont leur halle de marché. Si la nôtre n’est pas adaptée, tôt ou tard les commerçants préfèreront aller exercer ailleurs. De ce fait notre marché pourrait disparaître alors qu’il est une locomotive pour l’ensemble des commerces. En tant qu’élu, notre responsabilité est de penser à l’avenir de la ville et de ses concitoyens.
Qui dit projet dit financement. Comment envisagez-vous celui-ci pour l’ensemble des projets ?
Sèvres a des partenaires solides prêts à investir sur son territoire et ma mission est de les mobiliser. C’est ainsi que la requalification de l’échangeur autoroutier de la Manufacture et de la Voie Royale sont intégralement financés par le Département. La construction du réseau de chaleur urbain par géothermie profonde, auquel un quart des logements sévriens pourront se brancher à terme, ne coûtera pas non plus un centime à la Ville : il sera financé par un contrat de concession. Quant au financement de la rénovation du centre-ville, il est d’ores et déjà budgété grâce à la recette exceptionnelle de 34 millions d’euros que la majorité a su mobiliser (l’opposition n’a pas voté pour) grâce à la vente d’actions que la Ville possédait au sein de la société d’économie mixte Semi-Sèvres.
Une partie de cette somme (20 millions d’euros) a été mise de côté pour financer le projet de rénovation du « cœur de ville ». Le reste du financement nécessaire pour ce projet est d’ores et déjà pris en charge à hauteur de 24 % par GPSO, de 9 % par le Département. Le reste sera apporté par d’autres partenaires publics (Métropole du Grand Paris, Région, État…).