Entretien avec Fanny Dubilly, la nouvelle commissaire de police

Le Sévrien : Vous êtes arrivée récemment à Sèvres en tant que commissaire, connaissiez-vous tout d’abord cette ville ?

Fanny Dubilly : Je connaissais la ville de Sèvres, j’étais déjà venue à plusieurs reprises à titre professionnel (j’ai travaillé à la Préfecture des Hauts-de-Seine pendant 7 ans) et personnel. À présent, j’ai l’opportunité de la découvrir sous un nouvel angle. C’est parce que j’étais déjà venue que ça m’a conduite à choisir cette affectation. Je voulais rejoindre la petite couronne parisienne, il me semblait que c’était une très belle opportunité que de débuter ma carrière sur une telle circonscription.

Le Sévrien : À quel âge êtes-vous rentrée dans la police, et pourquoi avoir choisi ce métier ?

Fanny Dubilly : J’ai intégré la Police nationale depuis que j’ai passé le concours de commissaire de police. Quand on passe le concours, on a plusieurs voies d’accès : interne, externe et professionnelle. Me concernant, j’ai passé un concours en interne avec des épreuves écrites, physiques, puis des épreuves de mises en situation individuelle et collective, avant le grand oral devant un jury.

Cela faisait plus de 10 ans que je travaillais en tant qu’attachée principal au Ministère de l’intérieur, j’avais envie de travailler pour l’intérêt général, j’ai un attrait pour tous les sujets de protection des populations. J’ai un parcours marqué par les questions de sécurité, j’ai exercé auprès de policiers, avec des policiers, des hommes et des femmes qui m’ont donné envie de passer ce cap. Ce poste me permet de donner un nouveau souffle et une dynamique à mon engagement.

Le Sévrien : Vous êtes à la tête du commissariat, que souhaitez-vous apporter ?

Fanny Dubilly : Tout d’abord, c’est un vrai choix que de venir à Sèvres, je suis particulièrement fière d’être à la tête de ce commissariat composé de femmes et d’hommes investis (ndlr : 75 personnes travaillent au commissariat de police). J’ai pu mesurer tout de suite leur professionnalisme.

J’ai pour priorités opérationnelles de répondre aux besoins de la population en luttant contre les violences intrafamiliales, contre les trafics de stupéfiant et contre les cambriolages. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à appeler le 17. Plus nous sommes présents sur la voie publique au contact de la population et des partenaires publics, plus nous pourrons mettre en place un travail d’investigation. C’est pourquoi, je souhaite mettre à la rentrée, une dynamique de sensibilisation auprès de la population, qu’il s’agisse des seniors, mais aussi des jeunes.

Mon rôle consiste aussi à diriger un service en leur donnant la possibilité d’exercer leurs missions prioritaires que sont l’accueil du public, la prise de plaintes, l’investigation ou le travail sur la voie publique. J’ai à cœur de mener des chantiers internes qui permettent de travailler dans les meilleures conditions.

Le Sévrien : Pour devenir commissaire, quelles sont les qualités requises ?

Fanny Dubilly : Je pense qu’il faut faire preuve d’engagement, de détermination et de rigueur. Il est essentiel d’être à l’écoute de la population, des partenaires et de ses équipes.