Allons danser dans les guinguettes des bords de Seine et de Marne !
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Les guinguettes parisiennes sont un véritable héritage du patrimoine culturel français. Elles ont fait le renom du quartier des Bruyères qui comptait une dizaine de guinguettes au début du xxe siècle. Les Parisiens venaient s’y distraire par le train Rive Gauche ou le funiculaire de Bellevue.
Les différents établissements n’utilisaient jamais le nom de guinguette, connoté négativement pour les patrons, mais des appellations plus diverses. Le nom du fondateur revient fréquemment : Restaurant Ducret Jeune, Maison Le Breton, Maison Mouchenotte. On distingue des noms qui appellent à un certain retour aux sources : L’Ermitage des Bruyères, À la petite chaumière, ou plus simplement à la nature : Au Soleil, Aux Sapins, Le Rocher des Bruyères.
L’origine du mot est controversée
Il est associé au guinguet, vin blanc aigrelet et bon marché produit dans les vignes du clos Guinguet, sur les pentes de la commune de Belleville et qui aurait donné naissance à des établissements où on le consommait. Une origine populaire fait venir le nom de Pierre Guinguet, fondateur vers 1640 d’un cabaret à Ménilmontant. Une série de définitions qui renvoie ainsi au vin consommé alors que l’autre évoque plutôt la danse.
De quelle période datent les guinguettes ?
À la fin du XVIIe siècle, les guinguettes commencent à se développer en Île-de-France, afin d’éviter l’octroi, ancienne taxe sur les marchandises entrant dans Paris.
Au XVIIIe et XIXe siècles, les guinguettes connaissent un grand essor avec l’industrialisation qui suscite un nouveau développement urbain et démographique de Paris.
Avant l’agrandissement de Paris, en 1860, qui intègre un certain nombre de villages voisins, un grand nombre de guinguettes se trouvent juste au-delà des barrières, pour échapper à l’octroi sur les vins.
Puis les guinguettes se déplacent sur les bords de la Seine et de la Marne.
Bien que très populaires au XIXe siècle, à la veille de la guerre de 1870, ces établissements connaissent un déclin voire une sorte de réaction morale de la société face à la licence qui s’y étalait.
Au début du XXe siècle, l’élévation du niveau de vie et la généralisation du repos hebdomadaire permettent à une population plus importante d’employés et d’ouvriers d’accéder aux loisirs. Le développement du chemin de fer avec de nombreux trains vers la banlieue de Paris est pour beaucoup dans le succès des guinguettes éloignées de la capitale.
Pendant l’entre-deux-guerres, les guinguettes des bords de Marne attirent une foule considérable. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les établissements des bords de Marne connaissent un nouveau succès.
Dès la fin XVIIIe siècle, les guinguettes se distinguent des autres établissements en proposant des bals populaires principalement aux beaux jours. Elles sont surtout fréquentées l’été, le dimanche par un public familial, le lundi par les ouvriers et le jeudi par les étudiants. Elles proposent aux citadins de se retrouver dans les plaisirs de la table, de la danse et du jeu. Au son de l’accordéon, des rires, et des tintements des verres, les parisiens font l’expérience de la détente et du loisir dans des endroits plein de charme.