Joan-Benjamin Gaba : notre champion olympique reçoit la médaille de la ville de Sèvres
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La ville de Sèvres a célébré avec fierté l’exploit de Joan-Benjamin Gaba, en lui remettant la médaille de la ville lors d’une cérémonie chaleureuse. Le champion sévrien, qui a brillé aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en décrochant l’argent en individuel et l’or avec l’équipe mixte de judo, a été accueilli par une communauté venue en nombre pour l’acclamer. Cet hommage a marqué un moment fort pour ce judoka, profondément attaché à sa ville.
Joan-Benjamin a commencé le judo à l’âge de 6 ans, mais c’est à
11 ans qu’il rejoint le COS Judo, où il rencontre son premier entraîneur et commence à se perfectionner dans ce sport. C’est au sein de ce club qu’il a véritablement fait ses premiers pas en compétition, avant de rejoindre une structure fédérale puis l’INSEP, où il s’entraîne désormais parmi l’élite des athlètes français.
Le Sévrien : Joan-Benjamin, tout d’abord, félicitations pour cette magnifique médaille d’argent en individuel et cette médaille d’or avec l’équipe mixte. Aujourd’hui, c’est la remise de la médaille à Sèvres. Qu’est-ce que vous ressentez en recevant cet honneur de votre ville natale ?
Joan-Benjamin : « Ça fait extrêmement plaisir de recevoir cet honneur de la part de ma ville. C’est ici que j’ai grandi, c’est ici que j’ai commencé à vraiment m’engager dans le judo quand j’avais 11 ans, au COS Judo de Sèvres. Cette ville, je la connais par cœur, c’est vraiment un plaisir et une fierté d’être reconnu ici. Cela me rappelle tout le chemin parcouru et tout le soutien que j’ai reçu au fil des années. C’est vraiment un moment spécial ».
Le Sévrien : Vous revenez des Jeux Olympiques avec deux médailles impressionnantes. Entre la finale individuelle et celle par équipe, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Joan-Benjamin : « C’est indescriptible, vraiment. Les deux moments étaient incroyables, mais pour des raisons différentes. En individuel, c’est beaucoup plus intense parce que tu te bats seul, tu es responsable de tout. En revanche, la compétition par équipe, c’est une autre dimension. On était tous ensemble, avec mes amis, mes coéquipiers, on partage tout. Je dirais que la victoire en équipe m’a plus marqué, surtout parce qu’on a battu une équipe aussi forte que le Japon, et c’était un moment de pure émotion collective ».
Le Sévrien : Votre parcours a commencé ici à Sèvres, et vous avez grandi en passant par des structures fédérales jusqu’à l’INSEP. Comment cette progression vous a-t-elle préparé pour le défi olympique ?
Joan-Benjamin : « C’est un long parcours, et chaque étape m’a appris quelque chose. Le Judo Club de Sèvres, c’est là où tout a commencé sérieusement pour moi. J’y ai appris les bases, le respect, l’esprit de camaraderie. Ensuite, en intégrant les structures fédérales puis l’INSEP, j’ai vraiment découvert ce qu’était l’exigence du haut niveau. L’INSEP, c’est un environnement où tout est mis en place pour que tu donnes le meilleur de toi-même, physiquement et mentalement. Mais ce qui m’a le plus aidé, je pense, c’est cette capacité à rester humble, à travailler dur jour après jour, sans jamais rien lâcher. Les épreuves, les défaites, tout ça m’a préparé pour le défi olympique ».
Le Sévrien : La victoire avec l’équipe mixte, face au Japon, a été spectaculaire. Quelle importance a cette médaille d’or collective par rapport à la médaille d’argent individuelle pour vous ?
Joan-Benjamin : « Oui, il y a une différence, c’est sûr. En individuel, tout dépend de toi. Tu es seul face à toi-même, et ça rend la victoire ou la défaite plus personnelle, plus intense. Mais en équipe, c’est complètement différent. C’est un sentiment de partage. Si tu fais une erreur, tes coéquipiers peuvent la rattraper, et inversement. C’est une autre forme de pression, mais c’est aussi plus gratifiant de gagner ensemble, de partager ce moment avec tes amis, tes frères d’armes. C’est vraiment un autre type de bonheur ».
Le Sévrien : Aujourd’hui, la ville de Sèvres vous remet une médaille pour célébrer votre parcours. Comment vous sentez-vous par rapport à ce soutien de la communauté qui vous a vu grandir ?
Joan-Benjamin : « C’est un sentiment incroyable. Sèvres, c’est ma ville, c’est là où j’ai grandi, où j’ai tout appris. Les rues, je les connais par cœur, et c’est ici que tout a commencé pour moi. Revenir ici après tout ce parcours, et voir que la ville me soutient toujours, c’est un honneur. Ça me touche vraiment de voir ce soutien, c’est comme si la ville toute entière partageait cette victoire avec moi. Je suis très fier de représenter Sèvres ».
Le Sévrien : Quels sont vos objectifs désormais, aussi bien sur le plan individuel que pour l’équipe de France ?
Joan-Benjamin : « Mon objectif principal maintenant, c’est les championnats du monde 2025. C’est la prochaine grande étape pour moi. Et à plus long terme, il y a bien sûr les Jeux de Los Angeles en 2028. Je veux continuer à progresser, à travailler dur pour décrocher l’or, que ce soit en individuel ou en équipe. L’expérience des derniers Jeux m’a beaucoup appris, et je vais tout donner pour continuer sur cette lancée ».
Le Sévrien : Quel message voulez-vous transmettre aux jeunes de la ville qui vous voient aujourd’hui comme une source d’inspiration ?
Joan-Benjamin : « Je voudrais leur dire de toujours prendre du plaisir dans ce qu’ils font. Le judo, c’est un sport magnifique où tu peux rencontrer des gens extraordinaires, des amis pour la vie. C’est aussi un sport de respect et d’humilité. Mais si vous voulez atteindre un certain niveau, il faut travailler dur, être rigoureux et persévérant. Rien n’est facile, mais avec du travail et de la passion, on peut atteindre de grandes choses. Et surtout, ne lâchez rien, croyez en vous, peu importe les obstacles ».
La cérémonie de remise de la médaille a permis de montrer à quel point Joan-Benjamin Gaba est un modèle non seulement pour la ville de Sèvres, mais aussi pour la jeunesse. À travers ses exploits et ses mots, il incarne la persévérance et le dévouement, et continue d’inspirer les nouvelles générations de sportifs.