Tribunes libres – Mars 2024
Sommaire
Tribune de la majorité
Quatre bonnes nouvelles pour Sèvres
L’adoption conjointe, en janvier et février, par la Ville, le Département et GPSO des différents actes juridiques et financiers qui lancent définitivement la rénovation de notre cœur de ville marque une étape pleine d’avenir pour notre ville.
De même, la discussion à venir en conseil municipal du mois de mars du projet de plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) marquera une étape essentielle pour Sèvres. Celle de la fin d’un travail acharné mené depuis deux ans pour permettre tout à la fois le développement de notre ville et la protection de ses paysages et de son caractère vert. Un objectif que nous devons concilier avec les contraintes de construction que l’Etat nous impose. Une réunion publique, la troisième sur ce sujet, vous sera prochainement proposée pour vous présenter ce projet. L’adoption finale de notre PLUi interviendra en fin d’année, après y avoir intégré les différentes remarques collectées.
Ce document est marqué par une double volonté. Permettre la croissance de la ville en dégageant l’essentiel de sa nouvelle constructibilité résidentielle au haut des immeubles déjà existants et au sein de ses immeubles de bureaux. Préserver également le caractère vert de notre ville en adoptant une règle nouvelle dans notre PLUi, celle de la « garantie de pleine terre ». À l’avenir, grâce à notre futur PLUi, la surface totale de pleine terre de la ville sera renforcée. Notre ville est verte et accueillante aujourd’hui. Elle le sera également demain.
La discussion de nos orientations budgétaires marquera également un moment important. Dans un contexte d’inflation forte (4.9?% en 2023), grâce aux économies réalisées, nos dépenses de fonctionnement évolueront 5 fois moins vite. Dans le même temps, les efforts d’investissement municipaux ne ralentiront pas, notamment pour requalifier nos espaces publics et les adapter au changement climatique et renforcer l’efficacité énergétique de nos bâtiments, les rendre accessibles, les entretenir. Le tout se fera sans augmentation des taux sévriens de fiscalité locale.
La majorité se réjouit ce mois-ci de l’ouverture d’une permanence des Petits Frères des Pauvres à Sèvres. L’engagement de la ville aux côtés des Sévriens les moins favorisés est connu, que ce soit au travers de l’action quotidienne de notre Centre Communal d’Action Sociale, de celle de notre centre d’hébergement ouvert depuis 1995 ou de nos aides au Relais Sévrien, au Secours Populaire, à l’Entraide Sévrienne, à la Croix-Rouge ou à toute autre association de solidarité locale. Rompre l’isolement des personnes isolées est une cause qui nous tient à cœur. Les Petits Frères des Pauvres y travailleront désormais à Sèvres, aux côtés de la Conférence Saint Vincent de Paul et des visiteurs aux Malades dans les Établissements Hospitaliers. Nous leur en sommes particulièrement reconnaissants. Vive la fraternité !
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes des oppositions
Groupe Sèvres en transition
Un palmarès douteux
Le maire de Sèvres se félicite de la 122ème place sur plus de 36 000 communes du classement « Les villes et villages où il fait bon vivre » publiée par l’association du même nom dans le JDD. L’association à but lucratif est dirigée par Thierry Saussez, communicant, ancien directeur notamment du Service d’information du gouvernement au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy. « C’est un très bon classement et une belle progression ! » écrit le maire. Il a la pudeur de ne pas révéler que Sèvres ne se classe que 19ème sur 36 communes dans les Hauts-de-Seine. Les communes les plus bétonnées, les plus hautes, les plus denses reçoivent les prix d’excellence?: Courbevoie, Boulogne-Billancourt et Asnières constituent le top des 3 premiers et la suite est tout aussi engageante.
Peut-être qu’habiter au centre de Boulogne ne reflète pas le même projet de vie, si on a le choix, que de s’installer à Ville d’Avray ou à Sèvres. à Sèvres même, comme partout, bien vivre, ça dépend où et si vos contraintes financières vous le permettent.
Sèvres se place légèrement au-dessus de Villeneuve-la-Garenne. Ville d’Avray (34ème), Vaucresson (35ème) et Marnes-la-Coquette (36ème) sont les mauvaises élèves du classement. On vivrait donc mieux à 20 000 habitants au km2 qu’à 481 habitants au km2 à Marnes-la-
Coquette. On vivrait donc mieux dans le bruit et la pollution, sans espaces verts, ce qui caractérise les trois premiers de cette belle liste.
Quelle est la méthodologie du classement ? 180 critères dont 3 seuls concernent la protection de l’environnement. Une évaluation qui réhabilite la densité et la hauteur des habitations pourrait être jugée positive mais l’associer avec une notion aussi floue que le bon vivre est une imposture intellectuelle.
Ce classement oublie toute dimension intercommunale. Sèvres est pourtant depuis près de 25 ans dans une dynamique intercommunale pour le gros des responsabilités de voirie, de mobilités, de réseaux, d’assainissement, d’eau, d’habitat etc.
Autre biais de méthode, l’association annonce, par exemple, que les chiffres sur la « sécurité » sont globalisés départementalement et que la même note est attribuée à toutes les communes des Hauts-de-Seine.
Cette « association » vend son label aux communes. Il en coûterait 3?480 euros à la ville de Sèvres pour avoir le droit de s’en prévaloir par des panneaux.
Sèvres mérite mieux qu’une pseudo compétition mercantile alors qu’il y reste tant à améliorer : des mobilités plus douces et apaisées, des bus moins bondés, des quartiers débitumés, des logements pour les Sévrien-nes sur liste d’attente, des équipements comme une ludothèque, une ressourcerie, des parcours sportifs dans la ville, une véritable démocratie participative… la liste est longue.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Est-ce pour contrer les critiques sur le manque d’écoute que notre maire lance une nouvelle formule : des «apéritifs» chez des Sévriens?? Cela ne masque pas le déni de démocratie : réduction de moitié de la page accordée aux groupes minoritaires dans le Sévrien. Refus de nous accorder des sièges au conseil de territoire. Interdiction pour nous de participer aux conseils de quartier.
Refus de nous communiquer les études sur le Coeur de ville… Élu par seulement 23?% des inscrits, il est temps que le Maire ouvre le dialogue avec tous les Sévriens. Et pas seulement dans quelques réunions d’appartement entre « amis ». Plus sur poursevres.fr
Denis Moron