Marie Bracquemond

Marie Bracquemond

Personnalités de Sèvres
Publié le 20 avril 2021 Modifié le 9 juin 2021

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Peintre, Marie Bracquemond est l’une des grandes dames de l’impressionnisme avec Berthe Morisot et Mary Cassatt.

Marie Quivoron naît le 2 décembre 1840 à Argenton-en-Landunvez, dans le Finistère. Son père, officier de marine, meurt peu après sa naissance. Sa mère se remarie et, au début des années 1850, la famille s’installe à Étampes, où Marie suit les cours d’un peintre retraité, Auguste Vassort, avant d’entrer dans l’atelier de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
Elle finit par quitter le studio d’Ingres pour travailler à son propre compte, participant régulièrement au Salon de Paris et se faisant commissionner par le directeur général des musées français pour réaliser des copies au Louvre.

Elle y rencontre Félix Bracquemond (1833-1914), graveur réputé dans les milieux d’avant-garde en 1867. Elle l’épouse deux ans plus tard. En 1870, elle donne la naissance à un garçon, Pierre, qui deviendra peintre et décorateur.

Elle expose à nouveau au Salon en 1874, année où Félix Bracquemond participe à la première exposition impressionniste. Cette même année, la famille Bracquemond s’installe à Sèvres, au 13, rue Brancas où elle recevra de nombreuses personnalités : Georges Clemenceau (1841-1929), Degas (1834-1917), Edouard Manet (1832-1883), Henri Fantin-Latour (1836-1904) et son épouse, Auguste Rodin (1840-1917), les époux Sisley, et Paul Gauguin (1848-1903).

Inspirée en particulier par Alfred Stevens, Claude Monet et Edgar Degas, Marie Bracquemond se convertit à l’impressionnisme. Elle intensifie ses couleurs, travaille sur la clarté et les variations de tons, et se met à peindre en extérieur, notamment dans son jardin de Sèvres. Elle expose des tableaux lors des expositions impressionnistes de 1879, 1880 et 1886. Marie Bracquemond a également une activité de céramiste. Elle travaille aux côtés de son mari devenu directeur artistique de l’atelier parisien de la firme Charles Haviland, industriel de la porcelaine de Limoges.
À partir des années 1890, elle cesse de produire. Sa santé fragile et le caractère extrêmement difficile de son mari expliquent sans doute cet effacement.

Elle meurt le 17 janvier 1916, deux ans après son mari, au 13, rue Brancas. Elle est inhumée dans le cimetière des Bruyères où repose son époux. Leurs noms ne sont pas apposés sur leur tombe.