Tribune libre – Février 2022
Sommaire
Tribune de la majorité
Reconnaissance et cohérence
Depuis bientôt deux ans, partout en France, les professionnels de santé se battent sans répit contre l’épidémie du coronavirus. Comme nous le faisions tous lors du premier confinement du printemps 2020, nous voudrions rendre un hommage appuyé à tous ces acteurs de notre santé alors que le nombre des contaminations quotidiennes n’a jamais été aussi élevé depuis le début de l’épidémie. Hommage, en premier lieu, au personnel de nos hôpitaux et notamment à tous ceux qui travaillent dans les services de réanimation. Hommage également aux personnels du laboratoire de Sèvres et à tous les pharmaciens de notre ville. Depuis deux ans, sans relâche et malgré la fatigue, ils nous proposent des tests ou nous vaccinent. Hommage encore à nos médecins, infirmières et kinésithérapeutes qui supportent aussi toute leur part de ce surcroît de travail. Hommage aussi à notre personnel municipal : il a réussi à maintenir nos services publics ouverts et efficaces ; avec le personnel municipal de Chaville et de Ville d’Avray, il tient un centre de vaccination qui a administré près de 60 000 doses de vaccin depuis son ouverture. Hommage enfin au personnel enseignant et de nos crèches : ils ont continué d’assurer leur beau métier d’enseignement et d’accueil de nos jeunes et de nos enfants, au beau milieu de protocoles sanitaires sans cesse changeants.
Avec le maintien d’une part importante de télétravail, les restaurateurs de notre ville continuent de souffrir d’un manque important de clientèle (faut-il le rappeler, 10 000 emplois sont présents à Sèvres). C’est pourquoi la majorité municipale, plus que jamais déterminée à soutenir la vie commerciale sévrienne, a proposé au conseil municipal le principe d’une exonération des droits de terrasse des restaurants de la ville pour six mois de cette nouvelle année.
On a du mal à suivre l’opposition municipale PS-EELV. Elle refuse de voter des montants très significatifs d’investissement dans nos écoles (par exemple les 4 millions d’euros votés malgré elle en 2021 pour les deux écoles élémentaires Gambetta A et B) et se plaint en même temps d’un manque d’investissement dans ces mêmes écoles. Elle réclame davantage de moyens pour la transition écologique des bâtiments municipaux mais ne vote pas pour une recette exceptionnelle de 34 millions d’euros en 2017. Votre majorité municipale est davantage constante dans ses choix. Toutes ces dernières années, elle a réhabilité progressivement ses bâtiments et notamment scolaires. 19 % de gains énergétiques ont déjà été réalisés. Un gain de 40 % est attendu d’ici à 2030. Consciente qu’elle ne peut être sur tous les fronts à la fois, elle a vendu à un restaurateur l’ancienne gare du Pont de Sèvres désaffectée depuis 30 ans. Celui-ci a commencé les travaux de réhabilitation du bâtiment en janvier, il ouvrira à l’automne de cette année.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Sous-investissement pour nos écoles
Les enseignants épuisés et en colère ont dénoncé, par un large mouvement social national soutenu par la majorité de la population, le manque de moyens pour l’école et le mépris du gouvernement. Si la ville n’est pas responsable des protocoles sanitaires ou des remplacements d’enseignants, elle a cependant la charge de l’investissement et du fonctionnement des écoles élémentaires et maternelles. Depuis 2014, nous réclamons l’application de la loi à Sèvres pour que la qualité de l’air soit mesurée dans les écoles. Malheureusement pour la santé des usagers, rien n’a été réalisé, aucun capteur de CO2 installé ! Ces capteurs que l’on aurait pu installer bien avant la crise sanitaire auraient été pourtant bien utiles pour aider à lutter contre la propagation du Covid. En 2019, nous suggérions de profiter de travaux sur la cour de l’école des Bruyères pour la végétaliser, on nous répondait que cela coûtait trop cher. En décembre dernier, le conseil municipal votait le principe de la végétalisation de la cour des écoles Cotton. Nous avons alors démontré que cette rénovation naturelle était moins coûteuse qu’une rénovation traditionnelle. Cette avancée est positive, mais bien peu ambitieuse : pourquoi ne pas lancer un vaste plan de végétalisation dans toutes les cours d’école ? Des budgets européens existent pour ces cours d’école résilientes. Nous avons également suggéré que les abords des écoles Gambetta soient piétonnisés pour assurer la sécurité des enfants et parents, comme cela est le cas désormais dans de nombreuses communes. Notre proposition a été balayée d’un revers de main. Côté informatique, nous avons appris que la ville avait refusé de participer à un appel à projet de l’Éducation nationale pour renouveler le matériel existant dans les écoles et qui vieillit sérieusement. La maintenance de ce parc informatique souffre d’un manque de moyens humains mis à disposition des établissements : là encore, la majorité municipale refuse d’embaucher du personnel supplémentaire pour aider les enseignants. Nous avons relayé la demande d’une école d’obtenir un poste pour animer la bibliothèque de l’établissement : les priorités sont ailleurs pour la municipalité. Avec un excédent de fonctionnement de plus de 11 millions d’euros sur l’année 2020 et une réserve de plus de 30 millions en investissement, Sèvres a pourtant les moyens de faire beaucoup plus pour l’éducation, pour la qualité de vie des élèves, personnels et enseignants. Nous continuerons de porter au conseil municipal des propositions en ce sens parce que nous sommes convaincus que nos écoles publiques méritent plus d’attention et de considération.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Depuis deux ans, notre système éducatif a été mis à rude épreuve par la pandémie. Les inégalités se sont creusées et le décrochage scolaire s’est accru. La municipalité doit s’emparer de ce sujet sans retard : travailler avec les chefs d’établissement, les professeurs, les associations et les familles pour identifier les besoins, les actions nécessaires et libérer des subventions supplémentaires. La ville devrait jouer un rôle moteur, plutôt que de se reposer sur un système qui, faute de moyens suffisants, a ses limites. Nous lire sur poursevres.fr
Denis Moron